Par moment, trop rarement, je pense à mes chers disparus. On a tous des disparus avec qui on cohabitent.
Moi, je les affectionne. En premier lieu, mes grand-mères Blanche et Antoinette qui ont tout donné aux autres et qui sont mortes tristes et esseulées. Qui furent de plus mes premières disparues.
Je pense aussi à mes tantes Alice et Blandine ainsi qu'à ma cousine Johane morte à 40 ans d'un cancer épouvantable. À chaque année, je vais porter des fleurs, toujours des marguerites blanches, sur les tombeaux de mes chers disparus. Je ne prie pas, je pense à eux et à nous, aux beaux moments passés ensemble. De grands moments de sérénité remplis de belles nostalgies.
Cette sérénité avec mes autres disparus qui ont choisi eux-mêmes de nous quitter, par choix, m'est plus difficile à atteindre.
Je pense à mon grand ami Jacques qui nous a laissé dans la plus parfaite incompréhension sans même un mot pour sa femme et ses deux enfants, à la magnifique Francine morte d'un trop grand désarroi et à mon ami et mentor Jean qui a abandonnée la vie bien longtemps avant que celle-ci l'abandonne.
Jean qui avait connu le pouvoir, l'admiration, la considération et même le grand amour est mort par entêtement. Il n'a pas pu faire face aux changements inévitables de la vie et surtout à ses propres fragilités.
Cela m'a pris du temps mais j'ai comme pardonné leurs décisions.
Alors mes chers amis Jean, Francine et Jacques, j'irais aussi vous porter les fleurs que vous méritées, celles de toutes les belles choses que vous avez apportés à l'humanité, celles qui m'ont fait grandir, celles qui ont fait un peu, beaucoup qui je suis.
mercredi, juillet 01, 2009
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