On est envahi dans les médias, il me semble, par la question des changements technologiques, surtout ceux liés à l'information. Pas une journée où on ne nous parle d'Internet, de Web 2.0 (ou 3.0!), de musique numérique et son Ipod, d'une nouveauté de Google, ou d'un nouveau gadget lié à la domotique.
Pourtant et je l'avoue avec un brin d'hésitation, je n'ai jamais été attiré fondamentalement par les technos. En gros, c'est le travail qui m'a initié assez tôt au courriel, web (1994) et autres nouveautés technologiques.
Cela reste un effort pour moi de rester branché sur les nouveautés de mon époque comme si je nageais contre un courant fort. Mais je maintiens le cap et me débrouille au même titre que la plupart des lecteurs de L'Ancien et du moderne j'imagine: j'ai 5 ou 6 courriels (à la maison, au bureau, 3 hotmails, un Gmail), je blogue depuis bientôt 2 ans, mes CDs sont numérisés sur Itunes (et j'ai un Ipod), j'ai un appareil photo numérique, je suis sur MSN Messenger et je t'chatte pas mal, je vais sur YouTube de temps en temps et consulte régulièrement Wikipédia, je suis inscrit à LinkedIn , j'ai ma page personnelle Myspace . Récemment, j'ai fréquenté les 5 à 7 du Yulbiz et du Yulblog. Toutes des choses qui n'existaient pas il y a dix ans et certaines il y a deux ans à peine...Rien d'extraordinaire pour un montréalais vivant en 2006 vous me direz et vous avez tout à fait raison. J'essaie de suivre le "courant technologique" du mieux que je le peux.
Pourtant pour être honnête, je suis quand même assez déconcerté de voir l'importance des technologies dans nos sociétés, avec un effet pervers important. En effet, je remarque dans certains milieux "trendy" que la maîtrise des contenants (appareillages technos de toute sortes) est beaucoup plus favorisée que la maîtrise des contenus. Le "tecki" est à la mode! Savoir mettre un vidéo personnel sur un blogue est beaucoup mieux perçu que de connaître la littérature, la sociologie, l'art contemporain ou autres savoirs fort utiles. En fait, je trouve beaucoup de blogues (sinon la plupart) superficiels. À quoi sert une fenêtre sur le monde (ex. blogue) si on ne parle que du nouveau gadget "Google" ou du contenu de notre petit-déjeuner!!Toutefois, quand une démarche arrive à faire les deux, alors c'est éblouissant (mais trop rare)!
Les technologies, propulsées par la soif des profits de grands groupes internationaux (IBM, Apple, Google et autres), changent tellement rapidement que peu de gens ont l'énergie de faire l'exercice ultime: rester brancher et continuer de comprendre le monde qui nous entoure.
Alors que faire? Mettre toute notre énergie à suivre les nouveautés du jour, être techno quoi! et ne faire qu'effleurer notre époque ou mettre son énergie à comprendre le pourquoi des choses et devenir de plus en plus ringard (dépassé, out, quétaine)?
A&M
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5 commentaires:
Peut-on faire autrement que choisir la modernité? C'est ce qu'on fait (à leur époque) les grecs...
Réel dilemme! Je me pose un peu les mêmes questions! Et vous, Ancien moderne, quelle est votre réponse?
En fait, c'est la question de ce billet...que faire? Je dirai, les deux si possible! je sais c'est une réponse facile (et impossible!)mais je n'en vois pas d'autres...d'où la perplexité
L'une des possibilité, engager un consultant dont la mission est de suivre ce genre de chose et profiter de la vie entre-temps...
Impossible mon cher Michel, ce serait refiler à jamais le savoir à d'autres...
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