lundi, juillet 25, 2005

Saint Paul à La Minerve...

Est-ce que j'ai l'esprit complètement perturbé par mes lectures nocturnes?? j'ai l'impression de toujours voir des symboles antiques partout...

Je suis allé au mariage de mon frère ce week-end, parfaitement réussi, dans une magnifique petite église...

La cérémonie avait lieu au Village de La Minerve (50 ou 60 kms au nord de Tremblant) ...comment ce petit village colonisé à la fin du XIXe s. a bien pu hériter du nom de cette déesse romaine "Minerve" ? En fait, il semble que des journalistes du journal montréalais La Minerve (1826-1899) soient venus dans la région entre 1880 et 1885 et aient publié une série de reportages....En effet, un certain courant intellectuel montréalais, au 19e s., était influencé par la mode néo-classique européenne où les symboles des dieux gréco-romains étaient de nouveau de bon goût...d'où le nom du Journal et la transmission par la suite dans les Laurentides....Voici donc l'explication pour la déesse...

En plus de voir heureux frérot et sa fiancée, un des moments les plus touchants du week-end (pour moi) fût une lecture faîte par Fiston durant la cérémonie de mariage..Fiston a lu la première lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens...ainsi dans ce jubé de l'église au nom d'une déesse romaine, fiston lisait un texte remontant à 2 000 ans et participait ainsi sans même le savoir à la transmission d'un des textes fondateurs de l'Occident...c'est Thierry Hentsch qui aurait été content!!

Heureux père

jeudi, juillet 14, 2005

Décès de Thierry Hentsch

Une de mes premières interventions sur ce blogue avait été pour souligner l'admiration envers un grand intellectuel de Montréal

http://pierrebellerose.blogspot.com/2004/12/moi-thierry-hentsch-et-le-grands.html

L'annonce de la mort de Thierry Hentsch que je n'avais jamais rencontré m'attriste beaucoup. À la suite, j'ai reproduit l'article d'hier du Devoir
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Thierry Hentsch, auteur et enseignant en science politique à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), est décédé jeudi des suites d'un cancer foudroyant du pancréas, détecté il y a quelques mois à peine. Il était âgé de 61 ans. Sa mort, annoncée hier, en a surpris beaucoup à l'UQAM : au département de science politique, on indiquait qu'à peu près personne n'était au courant de la gravité de sa maladie. M. Hentsch a enseigné la dernière session, et devait faire de même à l'automne. Il dirigeait encore plusieurs mémoires de maîtrise et thèses de doctorat. Intellectuel renommé, conférencier apprécié, M. Hentsch a remporté le Prix du Gouverneur général en 2003 pour son essai Raconter et mourir : aux sources narratives de l'imaginaire occidental, un ambitieux ouvrage érudit (mais accessible) faisant la synthèse des récits littéraires fondateurs de la culture occidentale. Il lui a aussi valu des récompenses ou des mentions dans les concours du Prix littéraire France-Québec, du Grand Prix du livre de Montréal et du prix Louis-Pauwels. Il est également l'auteur de L'Orient imaginaire : la vision politique occidentale de l'est méditerranéen (1988) et d'une Introduction aux fondements du politique (1993). Il a collaboré au fil des ans avec de nombreux journaux et revues, ainsi qu'à quelques émissions de télévision. Originaire de Suisse (il a obtenu son doctorat de l'Université de Genève), Thierry Hentsch est entré à l'UQAM en 1975. Auparavant, il avait réalisé plusieurs missions de négociation pour le Comité international de la Croix-Rouge, notamment en Syrie, en Palestine et au Pakistan. Les questions du rapport entre les cultures, notamment entre l'islam et l'Occident, ont particulièrement occupé ses recherches. À l'UQAM, il a occupé diverses fonctions au sein du syndicat des professeurs et fut directeur du département de science politique entre 1998 et 2001. Ses funérailles auront lieu jeudi, à Montréal.