mardi, novembre 28, 2006

Robert Charlebois: Tout écartillé

Comme tout montréalais francophone de ma génération, j'ai été bercé (entre autres) par les grands ténors de la musique pop\rock québécoise francophone des années 70 soit les groupes Harmonium, Octobre, Beau Dommage, Offenbach et les autres. Mais ce portrait de mes influences serait imparfait si je n'y incluais pas le chanteur Robert Charlebois.

Le chanteur français Alain Bashung a dit de lui qu’il fut un des premiers à introduire l’ironie dans la chanson québécoise, sur des airs de rock et de blues. Robert Charlebois, auteur-compositeur, musicien et interprète, est devenu en plus de 30 ans de carrière une figure essentielle de la chanson, non seulement au Québec mais dans l’ensemble de la francophonie. Dans les années 70, Charlebois, qui collabore notamment avec l’écrivain Réjean Ducharme, accumule les succès avec des titres tels que Le mur du son, Conception, Fu Man Chu, Cauchemar ou Ordinaire.

J'ai eu le bonheur d'assister au dernier spectacle de la tournée "Tout écartillé" de Charlebois qui se concluait vendredi dernier au Centre Bell de Montréal: Wow! Robert Charlebois y a livré une prestation complètement hallucinante...je me suis mis a fredonner des airs que je n'écoute presque plus. Une belle soirée sans nostalgie...simplement de la bonne musique rock.




Et quelle énergie, à 62 ans, il n'a rien à envier à la fougue des jeunes musiciens.

En fait, en écoutant la chanson "Tout écartillé", je ne pouvais m'empêcher de penser que Charlebois est très représentatif du Québec...Tout écartillé entre la France et les États-Unis mais avec un son rythmé et inspirant; un son qui lui est propre et finalement qui est le mien...

samedi, novembre 25, 2006

Non, Maurice Richard n'est pas mort...

Je vous le dis, Maurice Richard n’est pas mort. À Montréal comme dans le reste du Canada, il est partout. Moi j'en entends parler depuis que je suis au berceau même s'il a accroché ses patins avant même ma naissance.

Celui qui ne fut d’abord qu’un joueur de hockey timide est aujourd’hui un mythe national. Quand on lit sur l'histoire du hockey ou même de Montréal, tous ont quelque chose à raconter sur lui. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi ?

Le célèbre numéro 9 du Club de hockey Les Canadiens de Montréal a été l’objet de toutes sortes d’écrits : des textes savants, des biographies et des recueils de souvenirs, des romans et des livres pour la jeunesse, des poèmes et des pièces de théâtre. On a donné son nom à des lieux publics. On lui a consacré des chansons, des bandes dessinées, des sculptures, des peintures, des films et des émissions de radio et de télévision. Le numéro 9 a orné des vêtements, des jouets et des publicités de pain tranché....

Pour comprendre l’évolution des représentations de Maurice Richard (1921-2000) depuis le début de sa carrière, il fallait une histoire remise dans un contexte culturel et social.

Benoît Melançon vient de l'écrire. Il est professeur à l’Université de Montréal. Il a publié ou édité des livres sur la littérature française du XVIIIe siècle, la littérature québécoise, la politique culturelle canadienne, l’essai littéraire et la langue au Québec.



Benoît Melançon. Les yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle. Montréal, Fides, 2006, 279 p.
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« Maurice Richard :
Quand il lance, l'Amérique hurle.
Quand il compte, les sourds entendent.
Quand il est puni, les lignes téléphoniques sautent.
Quand il passe, les recrues rêvent.

C'est le vent qui patine.
C'est tout le Québec debout.
Qui fait peur et qui vit. »

Félix Leclerc

20 000 trésors antiques sous les mers!

Toujours impressionné je le reste. Comme un enfant qui reçoit un cadeau merveilleux. D'apprendre que l'on redécouvre encore aujourd'hui des trésors de l'antiquité. J'ai parlé quelques fois dans ce blogue des nouvelles trouvailles archéologiques grâce aux avancées technologies: en ce qui concerne les textes d'Archimède et des vertiges romains en Italie entre autres. Et sans parler du travail colossal pour permettre la lecture de certains payprus carbonisés d'Herculanum ou encore les découvertes allemandes (et toutes récentes) à Troie (en Turquie). Et là, c'est au tour de l'archéologie sous-marine de faire ressortir des pans de l'histoire d'Alexandre le Grand et de l'Égypte ancienne.

«Trésors engloutis d'Egypte» est justement le titre de l'exposition qui ouvrira ses portes à Paris dans quelques jours, le 9 décembre prochain. Elle montrera plus de 500 objets exceptionnels qui n'ont encore jamais été vus du grand public et qui proviennent de fouilles sous-marines menées depuis plus de dix ans sur trois sites archéologiques : le Portus Magnus d'Alexandrie, Canope et Héracléion. Des villes mentionnées dans les textes antiques, mais dont on avait perdu la trace et qui resurgissent brusquement des flots au travers des ruines de leurs temples et de leurs palais. Ici, la réalité dépasse de beaucoup les espoirs les plus fous.

En parfait état de conservation, ces sites pourraient recéler des informations sur les modes de vie des populations au temps des Pharaons. En effet, Héracléon, riche ville douanière, représentait une porte maritime pour l’Egypte ancienne et Canope était considérée comme une cité sacrée vouée à la déesse Isis.

Menées par l’Institut européen d’archéologie sous-marine de Franck Goddio , ces recherches ont pu bénéficier de moyens logistiques et techniques extrêmement puissants mis à disposition par le Commissariat à l’énergie atomique français (CEA) : leurs appareils à résonance nucléaire étaient mille fois plus sensibles que les instruments classiques.

En effet, soutenu par la Fondation Hilti, Franck Goddio propose aux autorités égyptiennes d'engager une campagne de prospection sur site, en s'aidant des méthodes scientifiques les plus pointues : sur des écrans d'ordinateurs, en croisant les différences de densité et les lignes de failles sismiques repérées, Goddio et son équipe finissent par situer un emplacement d'à peine un kilomètre carré, à 6,5 kilomètres de la côte égyptienne. Pour ce faire, son équipe a descendu sous l'eau une sorte d'aspirateur qui soulève la boue pour la rejeter le plus loin possible, à plus de 100 mètres. Une manoeuvre lourde : quatre bateaux sont en permanence sur zone, équipés de sonars pour capter les fantômes d'éventuels reliefs antiques, et de magnétomètres pour déceler la présence d'objets magnétiques. Mais jamais une étude archéologique de sites submergés n'avait encore été menée à une telle échelle.




Après plus d’un millénaire passé au fond des eaux, à environ six mètres de profondeur, des sphinx, des têtes de pharaons, une extraordinaire statue d’Isis, des céramiques et des monnaies, des stèles gravées de hiéroglyphes, des temples et des habitations, ont ainsi été tirés de l’oubli pour livrer leurs secrets sur des villes, dont l’existence n’était attestée que par des textes anciens.

Désormais, ces rivages engloutis sont, comme Moïse, sauvés des eaux...

Source: Le Figaro

vendredi, novembre 24, 2006

Histoire d'un succès littéraire--Les Bienveillantes

Mal m'en a pris d'écrire à l'inverse du blogue de Pierre Assoulinen dans mon dernier billet sur Henry Miller. En fait, il avait pas mal raison!! Difficile lecture que "Les livres de ma vie" d'Henry Miller. Quelques passages éblouissants (dont celui sur Balzac) mais en gros...il faut être volontaire pour passer à travers, ce que je n'ai pas été encore capable...un style patchwork manquant d'éclat.

Dans une boulimie qui m'est parfois caractéristique, j'ai acheté cette semaine le Prix Nobel de la littérature soit "Neige" du turc Orthan Pamuk et le récipiendaire 2006 du Prix Goncourt "Les Bienveillantes" de l'américain Jonathan Littell. Ayant déjà commis un billet sur Orthan Pamuk, j'ai le goût de vous raconter l'histoire assez intéressante (et incroyable) du tout récent "Les Bienveillantes" de l'américain Jonathan Littell. Rarement, en France (et ailleurs dans le monde) avons vu un nouveau roman porté par une telle rumeur: vraiment instructif comme parcours que je tente modestement de vous résumer.

Même si je n'ai pas encore lu mon nouvel achat, j'en connais bien l'histoire pour en avoir lu le résumé dans la plupart des chroniques littéraires montréalaises. Jonathan Littell y transcrit à la première personne de son lecteur ("Je suis un homme comme vous. Allons, puisque je dis que je suis un homme comme vous!") la confession de l'officier SS Max Aue, un intellectuel raffiné qui extermine sans états d'âme les Juifs et autres ennemis du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le titre Les Bienveillantes est emprunté aux Grecs anciens qui appelaient ainsi les Érinyes, déesses de la vengeance, pour ne pas les offenser. Fasciné par les horreurs de la guerre et de l'holocauste, l'auteur indique avoir voulu "comprendre ce qui amène les gens à devenir des bourreaux" et se mettre jusqu'au bout dans la peau et le regard du SS dont il relate les mémoires.

Le succès est lié à l'angle d'un thème porteur, à un réel talent littéraire selon plusieurs mais aussi, il faut le dire, aux commentaires hyper positifs de la presse parisienne qui ont qualifié le livre de "nouveau Guerre et paix" (Le Nouvel Observateur), "d'évènement du siècle" (Jorge Semprun, membre du jury Goncourt), de "livre le plus impressionnant jamais écrit sur le nazisme" (Le Monde), "d'éblouissant" (L'Express), de "passionnant" (Le Figaro)," d"impressionnant hommage à la langue française" (Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture). Le jeune et brillant Jonathan Littell (il parle 5 langues) est comparé entre autres à Shakespeare, Dante, Tolstoï, Dostoïevski, Grossman, Visconti, Malaparte, etc. Pas mal du tout pour un tout jeune américain écrivant en français!

Gallimard flaire le possible Goncourt étant donné le thème médiatiquement porteur du roman; prend ce manuscrit qui comptait alors plus de 1 000 pages écrites en français. Gallimard verse un montant de 30.000 euros, somme très inhabituelle pour un premier roman, et confie le texte à un éditeur maison, Richard Millet, chargé de le corriger.

Celui-ci coupe et retravaille le texte avec l'auteur. Ensuite, le roman est présenté dès le mois de juin à un certain nombre de journalistes littéraires parisiens, non à titre de "premier roman" comme les autres mais exceptionnellement avec déjà le statut d'oeuvre littéraire, selon les termes mêmes du dossier de presse. Mission parfaitement remplie par ces derniers. Tiré d'abord à 12.000 exemplaires Les Bienveillantes sort en librairie le 21 août. Le buzz parisien et la campagne de médiatisation sont immédiatement lancés. Dès septembre le livre est propulsé en tête des meilleures ventes (250 000 exemplaires vendus au début novembre) grâce à une intense couverture de presse tandis que l'auteur joue l'anti-vedette, refusant notamment toute interview télévisée et prenant ses distances avec la cuisine des prix littéraires français.

La pression augmente encore avec des papiers publiés dans la presse anglo-saxonne (New York Times, Publishers Weekly,...) et des ventes record de droits lors de la Foire du livre de Francfort (400.000 euros pour le futur éditeur allemand, 1 million de dollars pour les Etats-Unis,..). Le 26 octobre Jonathan Littell remporte le Grand Prix du Roman de l'Académie Française décerné à la majorité absolue et fait coup double le 6 novembre en remportant au premier tour par 7 voix contre 3 le Prix Goncourt 2006.

Jonathan Littell est né le 10 octobre 1967 à New York. Fils du journaliste et écrivain juif américain Robert Littell, auteur de best-sellers (des romans d'espionnage pour la plupart consacrés à la Guerre froide), il a suivi ses études secondaires au Lycée Fénelon de Paris, où il a passé le Bac en 1985, avant de continuer ses études à l'université de Yale (Etats-Unis) dont il sortira diplômé en Art et littérature. À partir de 2001, il décide de se consacrer entièrement à la rédaction de son roman, Les Bienveillantes.

Source: La République des Lettres et autres blogues dont celui de Pierre Assouline

vendredi, novembre 17, 2006

Lire sur les lectures d'Henry Miller

Vendredi soir et je suis un peu las du tourbillon. Tout va bien mais tout va vite.

L'idée est bien précise dans ma tête d'arrêter le temps et de me transposer dans un autre monde. Ma chambre, une petite lumière et un livre qui m'amènera ailleurs.

Pour ce faire, je m'apprête à lire la nouvelle traduction française du livre d'Henry Miller, "Les livres de ma vie". Recueil de lecture d'un grand écrivain américain mort il y a déjà un bout (1891-1980).

Je le lirai malgré le fait que l'écrivain français Pierre Assouline (que j'estime beaucoup) n'en dit pas le plus grand bien dans son blogue. Trop léger si je décode bien. Il faut lire les commentaires sur ce billet de Pierre Assouline pour comprendre que pour une fois ces lecteurs ne sont pas d'accord avec lui.

Son opinion de m'enlève pas le goût d'aborder "Les livres de ma vie". Tout simplement parce que j'ai le goût qu'Henry Miller, et cela sans souci de chronologie ou de nationalité, me raconte ses lectures sur les surréalistes, les dramaturges élisabéthains, le «grand troupeau des écrivains russes exaltés du XIXe siècle», la Bible, sur D. H. Lawrence, Joyce, Proust, Balzac, Giono, Céline ou encore Rabelais...Lire quelqu'un de talent entonner avec passion un fleuve de noms, de titres et d'impressions! Un bonheur de lecture m'attend, léger peut-être, mais qui me permettra d'exhumer une bibliothèque imaginaire dont on visite chaque rayon comme une ouverture sur un monde souvent oublié...je vous en reparle.

Bonne soirée

A&M

Source: Le Devoir

mercredi, novembre 15, 2006

Le Louvre aux Émirats arabes unis...

Bon! Le journal parisien Libération révèlait samedi des négociations très avancées en vue de la création d'un musée Louvre à Abou Dhabi...et pourquoi pas?

C'est un projet que Chirac appuie semble-t-il et je ne vois pas pourquoi la France ne pourrait pas exporter (intelligemment bien-sûr) une de ses grandes richesses, malgré certaines réticenses toutes françaises. Malgré le titre négatif du quotidien français, ce projet ne consiste pas à la "vente" du Louvres mais plutôt à une vitrine dans un des endroits les plus riches du monde... A&M

Une délégation part poser les bases du projet de musée aux Emirats arabes unis. La France impatiente de vendre le Louvre à Abou Dhabi

Par Nathalie BENSAHE
Libération (samedi 11 novembre 2006)

Et si la France n'attendait pas Noël pour conclure le contrat le plus inédit et le plus controversé de l'histoire de la politique culturelle française, celui de la création d'un musée du Louvre à Abou Dhabi ? Cette affaire ultradiplomatique, qui relevait depuis plus d'un an de discussions d'Etat à Etat, prend depuis quelques semaines une tournure beaucoup plus concrète. La semaine prochaine, une délégation composée de représentants du Louvre, du centre Georges-Pompidou et du musée du Quai-Branly partira à Abou Dhabi afin d'engager les premiers travaux de réflexion sur la réalisation de ce gigantesque chantier de 30 000 à 40 000 m2 ( Libération du 5 octobre)

Accompagnée de la directrice des musées de France, Francine Mariani-Ducray, cette équipée doit entreprendre une négociation précise sur les termes de la commande émirienne : la conception, la construction et l'organisation muséographique d'un Louvre sur les sables du richissime petit émirat de 700 000 habitants. Un musée généraliste labellisé par le premier des musées français, qui réunira aussi l'expertise des quatre autres grands établissements nationaux, Beaubourg, les Arts premiers, Orsay et le château de Versailles. «Nous entrons enfin dans une discussion sur le fond», dit-on au ministère de la Culture. «Il s'agit d'aborder des questions aussi pointues que la surface exacte du musée, les conditions d'utilisation du label Louvre, la durée précise des engagements français en matière de conception scientifique et artistique. Il faut aussi définir les contours de la structure indépendante qui mènera le projet et sera financée par les émirats. Et encore déterminer les rythmes d'expositions internationales sur une période d'au moins dix ans.» Enfin, la délégation va devoir négocier âprement la durée du prêt des oeuvres : celles qui viendront du Louvre, mais aussi celles des autres grands musées. A priori, la France souhaiterait que la durée des prêts ne dépasse pas trois ans... Qu'en penseront les Emiriens ? Après tout, on n'exporte pas un musée comme on vend des Airbus.

Paris-IV - Abou Dhabi. «Nous connaîtrons très vite les exigences émiriennes, parce que le calendrier s'accélère», explique un négociateur. Après le tour de piste de la délégation française, c'est le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, qui se rendra dans l'émirat du 16 au 18 novembre, pour l'inauguration de la Sorbonne-Abou Dhabi... vendue à l'émirat l'an dernier. Il en profitera pour faire avancer la cause du Louvre. «Paris-IV -Abou Dhabi, qui délivre des enseignements en français, pourrait bien servir d'aiguillon à des formations spécifiques aux métiers de l'art», dit-on au ministère de la Culture. Enfin, dans la foulée, le ministre de la Culture compte bien faire le voyage jusque dans les Emirats arabes unis pour boucler ce mégacontrat évalué entre 750 millions et 1 milliard d'euros.

Que s'est-il passé depuis le début de l'automne pour que ce projet a priori très improbable entre dans le champ des possibles ? Un échange de lettres entre Renaud Donnedieu de Vabres et le cheikh Tahnoon al-Nayan, frère du prince héritier de l'émirat et responsable de l'Autorité touristique d'Abou Dhabi, donne maintenant aux Français toutes les raisons d'espérer. «La réponse du cheikh Tahnoon au ministre est bien plus qu'un signal, c'est une déclaration d'intention», dit un diplomate français. Voilà pourquoi la partie française met désormais les bouchées doubles pour que ce projet pharaonique ne lui échappe pas. «Les autorités d'Abou Dhabi veulent une conclusion rapide et c'est un paramètre qu'il ne faut pas négliger», expliquait-on récemment à l'Elysée. «Dans ces affaires, il ne faut pas traîner», s'agace un diplomate : «En un an, la Fondation Guggenheim a vendu un musée Guggenheim d'art contemporain à Abou Dhabi pour 400 millions de dollars. Si nous ne réalisons pas rapidement ce Louvre dans l'émirat, d'autres grands musées ­ notamment l'Ermitage de Saint-Pétersbourg ­ sont prêts à le faire.»

Résultat : au cours de ces dernières semaines, la direction des Musées de France et le ministère de la Culture ont concentré leurs efforts pour mobiliser tous les acteurs de ce dossier. A commencer par le Louvre, à qui le gouvernement demande tout simplement de fournir un mégamusée hors les murs. Pourtant, depuis le début de cette affaire, Henri Loyrette, le président du musée national, répugne à céder la marque Louvre aux Emiriens, mais aussi à se retrouver chef de file d'un projet dont il a le sentiment qu'il ne contrôlera pas grand-chose... Et, pourtant, s'il a beaucoup résisté, l'homme a, semble-t-il, modifié sa position. Face à l'exigence de l'Etat français, le patron du Louvre a-t-il le choix ? Mieux vaut peut-être négocier un certain nombre de garanties. «Le Louvre s'est montré plus souple, parce que nous avons pris en compte leurs inquiétudes et leurs craintes», raconte une source proche du ministère de la Culture.

La délégation française a compris qu'elle avait sans aucun doute une obligation de résultat : revenir de son voyage avec un avant-projet de réalisation du Louvre-Abou Dhabi et faire de «ce partenaire économique privilégié très cher à Jacques Chirac» ­ comme on le dit à l'Elysée ­ le centre culturel des monarchies du golfe Persique. Question : le Français Jean Nouvel sera-t-il l'architecte de ce nouvel établissement ? La délégation devra ramener la réponse.

Source: Libération

mardi, novembre 14, 2006

Le 9 août 378

Est-ce le jour le plus important de l'histoire? Certains le croient!

Lorsqu'au soir du 9 août 378, l'armée romaine affronte à Andrinople (en Thrace) les guerriers Goths, elle court au désastre: plus 40 000 morts, 35 tribuns tués, tous le généraux, et l'empereur (Valens pour les curieux) lui-même qui disparaît!

Mais cette défaite immense provoqua surtout un choc incroyable parmi la population romaine de l'époque: prendre conscience désormais que l'Empire romain est mortel. Et depuis le 9 août 378, personne ne peut plus vraiment croire à l'immortalité d'un système ou d'un empire politique aussi puissant soit-il.

Pour que ceux que cette petite introduction intrigue, je ne serais trop vous suggérer Le Jour des barbares de Alessandro Barbero qui relate cette bataille oubliée.

dimanche, novembre 12, 2006

Belle du Seigneur au Cinéma en 2007!!

Vous avez appris dans un récent billet à quelle haute estime j'avais le roman "Belle du Seigneur" d'Albert Cohen. Et bien, j'apprends aujourd'hui par hasard qu'une adaptation cinématographique sera présentée sur nos écrans au printemps 2007

Ludivine Sagnier jouera, aux côtés de l'Italien Alessio Boni, le rôle féminin principal de Belle du seigneur, l'adaptation du roman légendaire d'Albert Cohen.

Ce récit d'un amour passionnel sera porté à l'écran par Glenio Bonder, un jeune réalisateur, coauteur d'un portrait de l'écrivain avec William Karel. C'est au bout de cinq années de négociations avec Bella Cohen, la veuve d'Albert Cohen, que le cinéaste est parvenu à obtenir les droits du livre.

L'action de ce film coproduit par les sociétés TNVO et JMH se déroule en 1935-1936, à Genève, dans le cadre de la SDN (Société des Nations). Le séduisant Solal, qu'interprétera Alessio Boni, comédien italien révélé par Nos meilleures années, tente d'obtenir les avances de la belle Ariane (Ludivine Sagnier), aristocrate protestante et épouse de son subalterne Adrien. Celle-ci ne tarde pas à succomber au charme du jeune homme, mais cette relation passionnelle entraînera les deux amants vers une destinée tragique.

Albert Cohen a mis trente ans pour écrire « Belle du seigneur ». Il en faudra trente-neuf pour passer du livre à l'écran. Dès sa parution, en 1968, le roman fait tourner les têtes de l'avant-garde. Dans une lettre de trois pages à Cohen, Catherine Deneuve exprime son désir d'incarner Ariane. Brigitte Bardot, qui s'estime trop âgée, regrette de ne pas terminer sa carrière avec un tel rôle. Un certain BHL est pressenti pour le personnage de Solal. Mais Gallimard, dès 1968, a cédé les droits pour trente ans aux frères Hakim.

Le projet est mis en veilleuse. Les frères Hakim comptent sur la traduction anglaise, qui ne paraît que dans les années 90. En attendant, les droits sont cédés à des sociétés basées en Suisse, au Liechtenstein, à Guernesey. Entre-temps, Glenio Bonder, jeune cinéaste d'origine brésilienne, réalise un formidable documentaire sur Cohen en 1995. Ayant gagné la confiance de Bella Cohen, la veuve de l'écrivain, il propose de racheter les droits à Gallimard, qui, moyennant finance, les récupère et les lui rétrocède. Secondé par Vincenzo Cerami - coscénariste de « La vie est belle » - et James Dearden - scénariste de « Liaison fatale » -, Bonder a taillé dans l'oeuvre-fleuve pour se concentrer sur l'histoire d'amour entre Ariane - Ludivine Sagnier - et Solal - Alessio Boni. Le tournage a eu lieu simultanément en français et en anglais.

Source: Atelier Albert Cohen et le Point

jeudi, novembre 09, 2006

Le Bode Museum (Berlin) et l'art byzantin

Le journal français Libération écrivait récemment un article sur la réouverture du Bode Museum qui est dédié en grande partie à l'art byzantin. Cette réouverture me touche particulièrement du fait que j'ai visité Berlin en mars dernier mais surtout parce que je lis en ce moment l'immense biographie de Georges Tate sur l'empereur Justinien (527-565) qui a permis le renouveau de l'empire romain d'Orient et l'installation du premier art byzantin. Les fonds d'art de l'Empire romain d'Orient égalent ceux du magnifique Musée d'archéologie d'Istanbul que j'ai aussi visité en juin 2005 . Les sculptures allant du IIIe au VIe siècles proviennent de Rome, d'Asie mineure, Syrie, Grèce, et d'Egypte. Elles préfigurent les créations artistiques ultérieures du Moyen-Âge et de l'Empire byzantin.

L'article que je copie à la suite réfère surtout aux aspects architecturaux du Bode Museum, ce qui est déjà pas mal...
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Par Nathalie VERSIEUX
Libération mardi 7 novembre 2006

Le Bode Museum fait peau neuve à Berlin

Berlin s'est un peu plus rapproché de sa grande ambition culturelle : pouvoir rivaliser un jour avec Paris, Madrid ou Londres en termes de musées. Le Bode Museum, dédié à l'art byzantin et à la sculpture, vient de rouvrir en grande pompe sur l'île aux Musées, au coeur de la capitale allemande, après six ans de travaux.

La qualité des collections (150 tableaux et 1 700 sculptures de l'antiquité au début du XIXe siècle) et de leur présentation, l'envergure du projet et des restaurations menées, tout contribue à faire de la réouverture du Bode, comme on l'appelle à Berlin, l'événement culturel de l'année. Berlin la protestante y présente un exceptionnel assortiment d'art religieux catholique, en provenance des églises du sud de l'Allemagne, d'Italie, d'Espagne ou de France. «Une preuve du libéralisme religieux de la Prusse», souligne Bodo Buczynski, qui a présidé aux restaurations.

«Je connaissais les collections de l'époque de la RDA, explique une visiteuse, professeure d'art, qui a tenu à se mêler à la foule venue nombreuse pour les deux journées portes ouvertes au lendemain de la réouverture. Ça n'avait rien à voir ! Les collections sont présentées avec tant de soin ! Chaque pièce est mise en valeur. A lui seul, le bâtiment mérite le déplacement ! C'est tout simplement merveilleux.»

D'autant que le musée revient de loin. Situé à la pointe nord-ouest de l'île aux Musées, sur la Spree, il avait été inauguré en octobre 1904 pour abriter les fabuleuses collections que gérait alors Wilhelm von Bode pour l'empereur Frédéric III. Partiellement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et sauvé de la démolition par une initiative citoyenne dans les années 50, le bâtiment, de style Renaissance, n'avait été qu'à moitié restauré par le régime Est-allemand. A la chute du mur, les fondations prennent l'eau et l'édifice menace de s'écrouler. Fermé en 1999, il subit alors six ans d'une cure de beauté qui coûtera 162 millions d'euros au budget fédéral.

Mais les ambitions de Berlin ne s'arrêtent pas là. La réouverture du Bode Museum n'est en effet que la seconde étape vers la restauration totale de l'île aux Musées, classée au patrimoine de l'Unesco en 1999. Cet ensemble de cinq musées, concentrés sur une surface équivalente à celle de l'île de la Cité, à Paris, est unique en Europe.

En 2001 avait rouvert la Galerie nationale de peinture, consacrée à la peinture et à la sculpture du XIXe siècle. La prochaine étape sera, en 2009, la fin des travaux de reconstruction du nouveau musée, qui abritera l'art égyptien, notamment le célèbre buste de Néfertiti.
Cauchemar. L'île aux Musées connaîtra son parachèvement vers 2015. A cette date, une galerie souterraine permettra au visiteur de déambuler d'un musée à l'autre. Surtout, Berlin aura achevé la rénovation de son musée phare, le musée Pergame (qui abrite la porte d'Ishtar, l'une des cinq portes de Babylone). Au bord de la faillite, la ville aura alors englouti près de 1,5 milliard d'euros dans l'île.

Mais le site aura peut-être déjà étouffé sous l'afflux des visiteurs. «Chaque nouvelle inauguration attire davantage de monde, se désespère presque Klaus-Dieter Lehmann, le président de la fondation qui gère l'ensemble des 17 musées berlinois. Et rien n'est là pour gérer le flot des amateurs d'art.» Une fois rénovée, l'île devrait attirer 16 000 visiteurs par jour. Un million de personnes sont entrées l'an passé au musée Pergame, 600 000 ont vu les collections égyptiennes , 420 000 les collections de peinture. Sans sas d'entrée équivalent à la Pyramide du Louvre (prévu pour 2015) ni parking pour les bus de tourisme, l'île aux Musées est sur le point de devenir un cauchemar pour ses habitants. Parmi lesquels Angela Merkel, dont les fenêtres donnent sur le musée Pergame.

dimanche, novembre 05, 2006

Mes romans du XXe siècle: #6 Albert Cohen

Mon 6e billet de ma série de mes 25 romans favoris du XXe siècle qui relate ma relation avec 25 romans du XXe siècle portera cette fois-ci sur un très long et troublant roman d'Albert Cohen, Belle du Seigneur.

Il fait suite aux cinq premiers textes que j'ai écrit dans le cadre de cette série, toujours par ordre alphabétique:

1) Les Robots d'Isaac Asimov
2) Entre la sainteté et le terrorisme de Victor-Lévy Beaulieu
4) L'Étranger d'Albert Camus
5) Les dix petits nègres d'Agatha Christie.

#6 Albert Cohen ou le roman de l'homme qui fut jeune...

Je ne sais trop comment débuter ce texte. C'est pourquoi j'envoie toutes sortes de billets sur mon blogue depuis 2 semaines pour attendre l'inspiration. Des billets sur le Web 2.0 ou des listes de restaurants en attendant qu'Albert Cohen (1895-1981) m'inspire un texte adéquat...mais ça ne vient pas. Je ne vois tout simplement comment on peut aborder Belle du Seigneur d'Albert Cohen.

C'est un peu plat de rapporter que tout le monde dit dans tous les pays et dans toutes les langues qu'il s'agit de la plus grande oeuvre littéraire romantique du XXe siècle. J'en suis aussi convaincu mais ce n'est pas très transcendant comme phrase!

Comme le roman est trop fort pour mes pauvres mots, je vais vous parler de l'auteur Albert Cohen. Cet homme qui a été longtemps diplomate dans le Genève d'après-geurre était aussi un écrivain respecté mais peu connu.

En 1968, agé de 73 ans , Albert Cohen publie en France un roman-fleuve de 1110 pages de passion-torride intitulé Belle du Seigneur. La critique en parle peu... En pleine révolution étudiante, raconter un amour passionnel entre deux aristocrates genevois...le timing n'était pas bon. Le roman n'eut qu'un succès d'estime.

Puis 10 ans passe et il y a le 23 décembre 1977...Bernard Pivot, dans son émission Apostrophes, laisse parler un vieil auteur de 82 ans de passion, d'amour et du temps où il fut jeune. Du jour au lendemain, Albert Cohen devient une grande vedette littéraire parisienne, on vend 200 000 copies de Belle du Seigneur en un an et le roman est traduit dans une douzaine de langues.

Ma rencontre personnelle avec le roman date de juillet 2002 sur simple recommandation d'un collègue de travail. Dès la lecture des premiers mots, j'ai compris que j'avais un grand roman entre les mains.

La lecture d'Albert Cohen: tout simplement bouleversant!



Si j'étais millionnaire et proustien, je crois que je copierais à chaque jour une page de ce roman dans un nouveau blogue que j'intitulerai "Les mots de la Belle du Seigneur" pour simplement avoir le plaisir de taper des belles phrases insensées comme: "Dans la forêt aux éclats dispersés de soleil, immobile forêt d'antique effroi..."

Les thèmes de Belle du Seigneur heurtent aussi, quand on a passé outre la magnifique sonorité des mots, comme pour nous faire comprendre que la passion est tout et malheur en même temps. Parce que l'on comprend dans la 2e moitié du roman que les amants du roman (Solal et Ariane) n'y arriverons pas et on les voient tranquillement se briser l'un contre l'autre dans une douleur infinie.

Je ne peux continuer ce commentaire sans parler du monologue de l'auteur en plein milieu de son roman. C'est un texte magnifique qui est aussi selon moi la pierre angulaire du livre. En effet, Albert Cohen, sortant de son rôle d'écrivain, vient lui-même commenter le spectacle de la passion de la jeunesse. Le vieil homme (celui qui fut jeune)crie, rage, désespère devant son impuissance de revivre la passion malgré la souffrance de l'amour torride. Ce texte du court chapitre commençant à la page 540 est un des plus émouvants que je n'ai jamais lu : 4 pages renversantes.

Le chapitre de la page 540 sépare aussi l'espoir du désespoir. Avant la page 540, on suit les hauts et les bas d'Ariane et de Solal avec l'espoir d'un heureux dénouement...après ce chapitre, on comprend rapidement que notre lecture n'est plus qu'un long accompagnement magnifique vers un échec total et dramatique.

Oh bien sûr, je vous l'accorde, Belle du Seigneur se traîne un peu à la fin. Langoureusement, follement, suavement, avidement... Cela étant, à part ça, merveilleux.
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Je suis pleinement heureux dans ma solitude, mais avec une soudaine pitié de cet homme âgé qui va mourir bientôt et qui met tant de soi et d'amour à tracer ses petits vermisseaux d'encre, alors qu'il y a la belle vie dehors.

Albert Cohen
Carnets (1979)

Merci Monsieur Cohen!
A&M

samedi, novembre 04, 2006

180 millions de francophones dans le monde...

Je me posais la question. Théoriquement, combien de personnes sur la planète pourraient lire ce blogue écrit en français? Combien y a-t-il de francophones sur notre petite planète?

Je fus surpris de la complexité de la réponse. Pas simple de définir un "francophone", la réponse n'est pas la même selon les sources. Mais si je m'en tiens à un chiffre conservateur soit le nombre de personnes aptes à lire un blogue fait par un francophone pour des francophones; la réponse serait 180 millions.

En effet, dans son rapport "La Francophonie dans le monde 2004-2005", le Haut Conseil de la Francophonie estime que 180 millions de francophones sont répartis comme suit dans le monde:

1) 115 millions de personnes qui ont du français (langue première, seconde ou d’adoption) une maîtrise courante et en font un usage habituel ; chiffre en augmentation de 7,7 % depuis 1990

2) 65 millions de locuteurs ayant une bonne compétence en français mais l'utilisant partiellement (leur pratique du français est limitée soit par une maîtrise rudimentaire ou spécialisée, soit par un usage circonstanciel); chiffre en augmentation de 12 % depuis 1990. Mais en général capable sans problème de lire un journal et d'avoir une bonne conversation en français.

3) Finalement entre 100 et 110 millions de francisants et d’apprenants de français, hors de l’espace francophone : ils ont appris ou apprennent le français pour communiquer avec les étrangers .

Mais je n'ai pas ajouté ce dernier chiffre à mon total, même si une partie de ces "francisants" pourrait sans doute lire mon blogue. Donc, selon ma courte enquête, 280 millions de personne sur la planète ont des connaissances variables du français dont 180 millions que l'on peut considérer comme francophones!

Le nombre de francophones est en augmentation d'une façon générale en Afrique subsaharienne et dans l'océan Indien, avec des situations sensiblement différentes suivant les pays.

L'enseignement du français progresse sur le continent africain et au Moyen-Orient, mais stagne dans les autres régions du monde.

Le même type d'étude avait été mené par ce même organisme en 1989 (rapport publié en 1990) avec 104,6 millions de francophones « réels » recensés plus 54,2 millions de « partiels », soit 158,8 millions de francophones. En moins de 20 ans, le nombre de francophones a augmenté d'environ 15% (21 millions de plus)

L’Algérie, non membre de l’Organisation internationale de la Francophonie, comptabilise la seconde communauté francophone au monde (après la France), avec environ 16 millions de locuteurs, suivie par la Côte d’Ivoire avec près de 12 millions de locuteurs francophones, le Maroc (11 millions), le Québec avec 6 millions, la Tunisie (4 millions) et la Belgique avec également 4 millions de francophones. Rappelons qu’il y a environ 500 000 francophones en Israël et près de 2 millions aux Etats-Unis.
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Les principales langues parlées dans le monde (2004):
Là aussi, pas simple de faire ce décompte...

1- CHINOIS (mandarin) 1,220,000,000
2- ANGLAIS 500,000,000
3- ESPAGNOL 460,000,000
4-ARABE 296,000,000
5-HINDI 265,000,000
6-BENGALI 215,000,000
7-RUSSE 210,000,000
8-FRANÇAIS 180,000,000
9-PORTUGAIS 175,000,000
10-JAPONAIS 125,000,000
11-ALLEMAND 110,000,000
18-ITALIEN 70,000,000

Source : Organisation internationale de la Francophonie, la Documentation française et plusieurs autres sources sur le Web. Le décompte des langues parlées dans le monde est une compilation spéciale de L'Ancien et le moderne

jeudi, novembre 02, 2006

Montréal sans fil

En regardant aujourd'hui le blogue de Dominic Arpin, je me suis rappellé au souvenir de la magnifique initiative de l'organisme montréalais Île Sans Fil qui a pour mission de fournir, au centre-ville de Monrtéal, un accès à internet sans fil (wireless) public et gratuit aux utilisateurs de portables équipés d'une carte WiFi.

Île Sans Fil concentre présentement ses activités sur deux importants projets d'infrastructure afin de permettre à cette vision de se réaliser. Le premier est le déploiement de 120 bornes (actuellement) d'accès sans fil au réseau Internet (Hotspots) dans des endroits publics (cafés, parcs, bars, commerces, etc.). Les bornes suivent essentiellement le boul. St-Laurent du centre-ville jusqu'à la Petite Italie et l'axe est-ouest de la rue Ste-Catherine. Le 2e élément est la création d'une infrastructure de communication haute vitesse toit à toit (rooftop to rooftop wireless network) et ouverte à tous.

Si cela vous tente, vous pouvez aller regarder le reportage (TVA) de Dominic Arpin sur ce phénomène qu'est Île sans Fil.

Bon, c'est pas parfait et on peut pas dire que le centre-ville de Montréal est totalement wireless mais c'est une super bonne initiative.