samedi, novembre 25, 2006

20 000 trésors antiques sous les mers!

Toujours impressionné je le reste. Comme un enfant qui reçoit un cadeau merveilleux. D'apprendre que l'on redécouvre encore aujourd'hui des trésors de l'antiquité. J'ai parlé quelques fois dans ce blogue des nouvelles trouvailles archéologiques grâce aux avancées technologies: en ce qui concerne les textes d'Archimède et des vertiges romains en Italie entre autres. Et sans parler du travail colossal pour permettre la lecture de certains payprus carbonisés d'Herculanum ou encore les découvertes allemandes (et toutes récentes) à Troie (en Turquie). Et là, c'est au tour de l'archéologie sous-marine de faire ressortir des pans de l'histoire d'Alexandre le Grand et de l'Égypte ancienne.

«Trésors engloutis d'Egypte» est justement le titre de l'exposition qui ouvrira ses portes à Paris dans quelques jours, le 9 décembre prochain. Elle montrera plus de 500 objets exceptionnels qui n'ont encore jamais été vus du grand public et qui proviennent de fouilles sous-marines menées depuis plus de dix ans sur trois sites archéologiques : le Portus Magnus d'Alexandrie, Canope et Héracléion. Des villes mentionnées dans les textes antiques, mais dont on avait perdu la trace et qui resurgissent brusquement des flots au travers des ruines de leurs temples et de leurs palais. Ici, la réalité dépasse de beaucoup les espoirs les plus fous.

En parfait état de conservation, ces sites pourraient recéler des informations sur les modes de vie des populations au temps des Pharaons. En effet, Héracléon, riche ville douanière, représentait une porte maritime pour l’Egypte ancienne et Canope était considérée comme une cité sacrée vouée à la déesse Isis.

Menées par l’Institut européen d’archéologie sous-marine de Franck Goddio , ces recherches ont pu bénéficier de moyens logistiques et techniques extrêmement puissants mis à disposition par le Commissariat à l’énergie atomique français (CEA) : leurs appareils à résonance nucléaire étaient mille fois plus sensibles que les instruments classiques.

En effet, soutenu par la Fondation Hilti, Franck Goddio propose aux autorités égyptiennes d'engager une campagne de prospection sur site, en s'aidant des méthodes scientifiques les plus pointues : sur des écrans d'ordinateurs, en croisant les différences de densité et les lignes de failles sismiques repérées, Goddio et son équipe finissent par situer un emplacement d'à peine un kilomètre carré, à 6,5 kilomètres de la côte égyptienne. Pour ce faire, son équipe a descendu sous l'eau une sorte d'aspirateur qui soulève la boue pour la rejeter le plus loin possible, à plus de 100 mètres. Une manoeuvre lourde : quatre bateaux sont en permanence sur zone, équipés de sonars pour capter les fantômes d'éventuels reliefs antiques, et de magnétomètres pour déceler la présence d'objets magnétiques. Mais jamais une étude archéologique de sites submergés n'avait encore été menée à une telle échelle.




Après plus d’un millénaire passé au fond des eaux, à environ six mètres de profondeur, des sphinx, des têtes de pharaons, une extraordinaire statue d’Isis, des céramiques et des monnaies, des stèles gravées de hiéroglyphes, des temples et des habitations, ont ainsi été tirés de l’oubli pour livrer leurs secrets sur des villes, dont l’existence n’était attestée que par des textes anciens.

Désormais, ces rivages engloutis sont, comme Moïse, sauvés des eaux...

Source: Le Figaro

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