mercredi, décembre 21, 2005

La Chine

Je n'aime pas la Chine. Plus précisemment, je passe ma vie sans ressentir la moindre émotion pour ce pays du Levant

Je sais, je sais, ce n'est pas très hot(!) ces temps-ci de ne pas tripper sur la Chine mais bon c'est comme cela.

Le plus intéressant, c'est que je me demandais depuis un bout pourquoi je n'étais pas fasciné par cet immense pays alors que nos médias en vente les mérites...je viens, au hasard d'une lecture, d'en découvrir la raison. En fait, c'est assez simple:

La Chine est la seule civilisation à ne pas avoir produit d'épopée.

Eh oui! Malgré ce que vous pouvez en penser, cette spécificité n'est pas du tout anecdotique...

Pour les Chinois, l'épopée ne signifie pas grand'chose parcequ'elle magnifie l'action d'un sujet solitaire, un héros transformant le monde. La Chine s'est donc en définitive l'opposé de la Grèce antique et par extrapolation de l'Occident. Pas d'Homère en Chine, ni de Virgile, mais pas plus de Dante, de Victor Hugo ou d'Honoré de Balzact...Niet...

Cela illustre très bien la mentalité de ce pays que je respecte mais qui ne peut m'attirer...

dimanche, décembre 18, 2005

Mon compteur- 7 jours

Stéphanie m'a installé un compteur (Merci!) sur mon blogue dimanche dernier, il y a exactement une semaine. Curiosité malsaine puisque je n'écris pas pour le nombre, ais-je précisé dans un billet il y a 6 mois Pourquoi ce blogue? Un bilan. On doit vivre et assumer ses contradictions...

Résultats: pas loin de 400 pages vues, par plus de 200 personnes différentes en une semaine. Sans pouvoir (ni vouloir...) connaître la provenance individuelle des visiteurs de mon blogue, je peux en déduire qu'il y a une cinquantaine de réguliers qui vont sur mon site de temps en temps (j'imagine pour vérifier s'il n'y a pas un ajout). La majorité des visiteurs le font suite à une requête sur un outil de recherche (style Google--ex: recherche sur l'antiquité, la musique électronique, Alexandre le Grand) .

NB Pour les intéressés, je suis rendu à la lettre E (plus précisement à une longue notice super intéressante "Éducation (Grèce et Rome)") dans mon Dictionnaire de l'Antiquité.

Mon frère, la modernité et l'hypermodernité...

Ça ne sera pas une habitude mais après les billets, Ma soeur et Jules César et Fiston et le communisme primitif en voici un autre en lien cette fois-ci avec mon frère...

Il y a un petit bout, mes deux frères et moi allions de temps en temps prendre un verre au bar le Sergent-Recruteur (sur St-Laurent à Montréal). Nous discutions de toutes sortes de sujets vaguement existentialistes lorsqu'un jour j'émis un commentaire sur la modernité. Frérot me rappella à l'ordre à juste titre en me confirmant que la modernité était morte quelques part dans la première moitié du XXe siècle et que nous étions rentré depuis dans l'ère post-moderne.

Nous n'étions plus moderne. Nous étions post-moderne. Bon.

Mon frère finissant à l'époque son 3e cycle en sociologie, dans mon esprit le débat était clos. J'ai lu un peu là-dessus (le concept de post-modernité) et toute la littérature (ou à peu près) confirme les propos de mon docte frérot...cad (en résumé) qu'on pourrait définir la société actuelle sous l'angle de la post-modernité caractérisée par l'éclatement des références temporelles, le mélange des époques et de leurs styles. La bonne gestion et la recherche du bien-être remplacent la volonté de transformation collective de la société.

Le tout semblait sans appel et me gardait un goût (intellectuel) légèrement amère puisque peu en confirmité avec ma mentalité par trop optimiste.

Et puis, une autre lumière fût. En fouillant un peu là-dessus sur internet, je mis la main (ou plutôt les yeux...) il y a à peine un mois sur les développements récents du philosophe français Gilles Lipovetsky sur l'hypermodernité.

En gros, le professeur Lipovetsky tente de remplacer le concept de la postmodernité par l'hypermodernité, parce que la post-modernité ne décrit plus notre époque de façon satisfaisante selon lui. "Le postmodernisme sous-entend que le modernisme est révolu, alors que ce n'est pas le cas", explique le professeur. Avec l'hypermodernité, on démontre plutôt que les principes du modernisme – le marché, la science, la démocratie et les droits de l'homme – se sont radicalisés."

On serait donc peut-être dans l'ère de l'hypermodernité... Gilles Lipovetsky la définit comme cette période contemporaine où chaque aspect de l'existence présente un versant d'excès et une dualité.

Pour m'y retrouver, résumons (de façon modeste et téméraire) les deux premiers concepts et terminons par un extrait de Lipovetsky sur l'hypermodernité:

1) Modernité (en lien direct avec le siècle des Lumières en France)

-progrès par les lois du marché
-les vertus de la science
-la démocratie
-les droits de l'homme


2) Post-modernité

- profit en tout
- Suprématie de l'individu
- fragmentation de la société

3) et enfin l'Hypermodernité
(qui m'apparaît être un concept à la fois sociologique et philosophique)

Selon Lipovetsky:

" Le concept de postmodernité avait pour défaut de nous faire croire que nous étions sortis de la modernité, qu’une rupture réelle avait eu lieu. Or, nous ne pensons ni ne vivons en dehors de la modernité, nous ne faisons qu’en approfondir les enjeux les plus profonds, et c’est pourquoi la notion d’hypermodernité permet de mieux penser les nouveaux rapports des individus contemporains à l’égard d’autrui et d’eux-mêmes. Penser l’hypermodernité, c’est comprendre la relation nouvelle entretenue par chacun à l’égard de son statut social et de son temps, de plus en plus marquée par une logique consumériste, mais aussi à l’égard d’autrui et de soi. C’est aussi comprendre ce que nous réserve ce futur hypermoderne dont la complexité est à la fois de nous promettre le meilleur et de nous faire craindre le pire…

Le tout n'est pas sans danger et problèmes. Cette dualité peut provoquer une profonde anxiété. De là peut naître finalement un rapport crispé au présent, où triomphe le règne de l'émotivité angoissée, où l'effondrement des traditions est vécu sur le mode de l'inquiétude et non sur celui de la conquête de libertés. Mais l'hypermodernité est également une chance à saisir, celle d'une responsabilisation renouvelée du sujet. "

Donc un gros défi, mais contrairement à la post-modernité, au moins il semble qu'il y en ait un pour nous, simples mortels. Donc des pistes vers un avenir sociétal qui ne sera pas uniquement dans la pénombre...

Source: G. Lipovetsky (avec Sébastien Charles), Les temps hypermodernes , Paris, Grasset, 2004

dimanche, décembre 11, 2005

Montréal, la moderne!

Eh oui, Montréal la moderne...

Ceux qui suivent un peu la scène internationale de la musique émergente, savent déjà que Montréal « is the place to be » — comme diraient les anglos — pour ce style musical...en fait, tout comme en musique électronique (voir à cet effet, mon billet du 17 septembre sur ce sujet). Ça fait même plusieurs années que plusieurs le mentionnent régulièrement. C'est toujours un plaisir de voir que cette reconnaissance a des échos à l'étranger. Parce que les adages antiques du type « nul n’est prophète en son pays » ont souvent raison...ça prendra toujours des gens de l’extérieur pour faire réaliser aux concitoyens des WOLF PARADE, THE DEARS, DEATH FROM ABOVE 1979, MALAJUBE et autres TIGA à quel point ils sont chanceux de côtoyer les plusse-meilleurs-groupes-et-DJ-du-monde !

Ainsi, la très sérieuse et crédible radio de BBC, en Angleterre, a concocté, pour ses auditeurs, un documentaire radiophonique d’une demi-heure sur le sujet avec pour titre Montreal or Nothing--un titre révélateur indeed! Plusieurs artistes de la scène locale et aussi canadienne tente de nous expliquer pourquoi la musique qui sort d’ici est si bonne!.

Aussi, le très pertinent site de référence musical Pitchfork a mis en ligne une entrevue avec le groupe montréalais Wolf Parade. Tout ça pour vous dire que 2005 fût définitivement l’année de Montréal au point de vue musical et que, parti comme c’est là, peut-être 2006 le sera aussi…

Source: Merci à Radio-Canada pour la référence au documentaire de la BBC

samedi, décembre 10, 2005

La brique Mésopotamienne...

Billet dédié à M. Martin Sauvage
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Ne me cherchez plus chers lecteurs de blogues,

Au travail, je n'irai plus,
Aux appels des Sarah de ce monde , je ne répondrai pas;
à mes amis, je ne serai plus accessible;
sur la terre, je serai invisible.

Eh oui, le Dictionnaire de l'antiquité de Jean Leclant (édition PUF) est enfin disponible à Montréal depuis quelques jours.

10 ans de préparation, plus de 2 450 pages, ouvrant sur 3 200 entrées et rédigées par 520 spécialistes: le Dictionnaire de l'Antiquité me suit partout depuis 5 jours. L'ouvrage embrasse, en effet, toute la période de l'Antiquité : l'ensemble des civilisations qui se sont développées autour du Bassin méditerranéen, de la Mare nostrum jusqu'à la vallée du Nil, du IVe millénaire avant J.-C. jusqu'au VIe siècle après J.-C. Un univers antique qu'étudient ici archéologie, épigraphie, philologie, histoire des religions, épistémologie, histoire de l'art et histoire du droit, couvrant elles-mêmes non seulement les événements historiques, mais aussi les savoirs, la société ou les comportements. L'ouvrage le plus ambitieux de la dernière décennie sur le sujet, toutes langues confondues.

Je le lis de façon discipliné en ayant commencé par la première entrée "Aba" (l'intendant de la princesse Nitocris, en Haute-Egypte, au VIIe siècle av. J.-C., ) et j'en étais rendu à l'entrée "Brique" hier soir.

Je suis toujours impressionné de voir comment des intellectuels européens peuvent passer une vie sur des sujets aussi pointus que la brique de mésopotamie (un exemple parmis des milliers d'autres) . C'est pourquoi cette référence et dédicace au plus obscur des chercheurs français de l'Antiquité, Martin Sauvage et son ouvrage de 480 pages sur le sujet...faut le faire!

Sauvage, Martin. La Brique et sa mise en oeuvre en Mésopotamie : des origines à l'époque achéménide. Publié Ministère des affaires étrangères, Paris .1998 .- 482 p.

Bon! je vous laisse pour continuer ma lecture...je suis rendu à l'entrée "Bronze grec"

Ajout: Pour écouter une entrevue récente avec Jean Leclant (coordonateur du Dictionnaire de l'antiquité): http://mail1.mail.latribune.fr/video/23122005.mp3

vendredi, décembre 09, 2005

Un parmi 600...

Je viens de recevoir ce courriel...je vais aller feuilletter ce livre en librairie. On me dit qu'il y a des centaines de milliers de blogues francophones...je ne peux pas croire que le mien a été sélectionné...il doit y avoir erreur sur la personne...

L'ancien et le moderne
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Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre blog (http://ancienetmoderne.blogspot.com/) a été sélectionné par le "Guide des blogs francophones 2006", un livre publié par Micro Application, qui vient de paraître il y a quelques semaines. Un peu plus de 600 blogs ont été retenus dans cet ouvrage, qui présente un panel de blogs francophones classés par grandes thématiques. Parmi tous ceux visités, le vôtre a retenu notre attention. Ce guide a été écrit en partenariat avec Blogonautes, l'annuaire des blogs francophones, dans lequel votre blog est référencé. Si vous le souhaitez, vous pouvez signaler, sur votre blog, votre présence dans le "Guide des blogs francophones".Il vous suffit d'utiliser une des images que nous mettons à votre disposition sur la page Web ci-dessous : http://www.blogonautes.com/selection-blogs.blog

Si vous désirez vous procurer un exemplaire du "Guide des blogs francophones", vous pouvez le faire dans votre librairie favorite, ou sur un Internet en utilisant un des liens présentés sur la page suivante, où vous pourrez également découvrir d'autres ouvrages récents sur les blogs :http://www.blogonautes.com/livres.blog

Si votre blog change d'adresse ou si vous le fermez d'ici l'été 2006, merci de nous prévenir par mail à guide-blogs@blogonautes.com afin que nous en tenions compte pour la mise à jour 2007.

Bien cordialement,


L'équipe de Blogonautes