dimanche, octobre 29, 2006

Le blogue et le Web 2.0. : une tendance irréversible

Le journal Le Devoir d'hier reprenait une entrevue du journal Le Monde avec le sociologue français Jean-Claude Burgelman sur les transformation du Web, son avenir et l'impact sur notre société. Hyper pertinente analyse d'un penseur qui n'émane pas des technologies. Je vous en reproduit une partie soit 4 questions/réponses posées au sociologue...Vous ferez, la révolution de la Communauté virtuelle et du Web 2.0 est là pour rester!

Bonne lecture!

A&M
----------------------------------------------------------------------
Un blogue se crée quasiment toutes les secondes sur la planète. Plus de 100 millions de personnes appartiennent à la communauté rassemblée par MySpace, devenu le deuxième site le plus fréquenté au monde après Yahoo !. Que signifie cette effervescence ?

Nous vivons une période charnière. Grace à l'arrivée de ce qu'on appelle le Web 2.0 ou Web participatif, n'importe quel citoyen peut être actif et visible partout dans le monde. Les sites se créent à une vitesse insensée. Ils permettent aux internautes d'écrire des articles sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia; de donner et d'aller chercher l'avis des autres, comme sur le site de voyages Tripadvisor; de retrouver des amis sur Classmates; de partager ses photos sur Flickr; de devenir reporter sur Ohmynews. Certains sites rassemblent déjà des communautés de plus de 20, 30, 50 millions de personnes.

1) Quel est le sens de ces nouveaux comportements ?

L'histoire des technologies de l'information a connu ces deux derniers siècles de multiples révolutions : télégraphe, téléphone, télévision... Pour autant, nous assistons à un phénomène de rupture : tout le monde peut aujourd'hui avoir son blog. L'internaute est à la source du système. Il l'alimente, le modifie sans cesse. Grâce à la technologie du Web participatif, l'innovation vient du bas de la pyramide, c'est-à-dire des simples gens. Ce fonctionnement est à l'opposé de l'« ancienne » économie, où une usine fabriquait un produit pour le vendre, où un journal traitait l'information pour ensuite la publier.

2) En quoi ce phénomène est-il durable ?

Sociologiquement, ce que nous observons n'est déjà plus un épiphénomène mais une tendance lourde. L'encyclopédie libre Wikipédia, par exemple, s'est très vite imposée, tout comme le site informatif Ohmynews, devenu le premier site d'informations en Corée du Sud. Ce qui est sûr, c'est que les gens qui se connectent aujourd'hui seront les adultes de 2025 et les seniors de 2045. Cette tendance a donc toutes les chances de perdurer. D'autant plus que nous vivons dans un monde beaucoup plus mobile, où chacun a besoin de se sentir en communauté comme il y a des centaines d'années. Or nous ne vivons plus dans le village où nous sommes nés. Ces technologies permettent de recréer de manière virtuelle ce besoin-là.

Sans compter que d'ici cinq à dix ans, tous nos appareils électroniques (téléphone, assistants personnels...) « communiqueront » ensemble. La vitesse et les débits de connexion vont augmenter. On peut donc imaginer que les communautés virtuelles vont prendre de l'ampleur. D'ailleurs, la plupart des experts estiment que, d'ici à 2020, nous pourrons parler à nos machines, leur donner très naturellement des instructions. À partir de là, il y aura encore moins de limites

3) Ces modèles seront-ils viables économiquement ?

C'est justement la raison pour laquelle cette tendance a des chances de durer. Il n'est pas utile de faire des investissements gigantesques pour développer un site, un blogue ou écrire dans Wikipédia. De plus, l'audience créée attire les annonceurs publicitaires, donc un business model existe. Même si un blogue n'est lu que par cinq personnes, il sera possible, à l'avenir, de connaître le profil de ces utilisateurs et de leur envoyer de la publicité ciblée. Ces sites sont d'ailleurs en train de devenir des marques. MySpace ne veut plus seulement mettre des gens en contact, mais aussi permettre à ses membres de vendre leur musique en ligne. Le rachat du YouTube par Google, qui possède aussi le site communautaire Orkut, montre que des modèles économiques sont en train de se bâtir. MySpace, Flickr, YouTube... Les entreprises à la pointe de ce réseau sont américaines.

4) Quelles conséquences aura ce phénomène dans la société ?

Difficile à dire tant il est instantané et protéiforme. Qui aurait pensé il y a cinq ans seulement que Wikipédia connaîtrait un tel succès ? Les gens vont apprendre différemment, créer des liens différemment, échanger plus vite leurs expériences, et de manière bien plus efficace. Mais il faut aller plus loin. Ce que nous vivons se rapproche de l'époque où l'imprimerie a été inventée, quand la connaissance orale de certains a été mise sur papier. Actuellement, sur les sites communautaires, les internautes échangent leurs expériences, leurs goûts. Ces informations, privées jusqu'alors, deviennent pour la première fois visibles, donc exploitables. De là, tout peut être imaginé. Comme le fait que, dans les vingt prochaines années, ces connaissances implicites seront utilisées par les entreprises pour trouver des idées.

Source: Le Devoir, Édition du 28 et 29 octobre 2006

Mes 30 restaurants favoris de Montréal

Après ma liste de bars favoris de Montréal, voici ma liste des 30 Restos gastronomiques, trendy et sympathiques favoris de Montréal. La présentation est tout simplement par ordre alphabétique. Bonne découverte gastronomique de Montréal:

1- 357C. Nouveau club privé sous la gouverne de Daniel Langlois. 357 de la Commune O. On dit que c'est la meilleure table de Montréal mais on doit connaître un membre pour l'essayer...
2- Anise (resto gastronomique, cuisine d'inspiration méditerranéenne savamment épicée). 104 Laurier ouest.Le restaurant montréalais favori du New-York Time! Tél.: 276-6999
3- Au pied de cochon (536 Duluth Est)Cuisine canadienne française modernisée--très In)
4- Area (restaurant gastronomique de quartier) 1429, rue Amherst
5- Beaver Club (restaurant gastronomique attaché à l’Hôtel Reine Élizabeth)-Rénové mai 2003
6- Bon Blé Riz (1437 St-Laurent—près de Ste-Catherine, resto de cuisine széchounnaise et pékinoise—bon rapport qualité/$$). Décor simple mais sympathique. Tél.: 844-1447
7- Boris Bistro (ave. McGill--Vieux-Montréal). Superbe terrasse l'été
8- Buona Notte (trendy—resto/bar—Très animé!) 3518, boul. Saint-Laurent
9- Brunoise (Restaurant gastronomique français de quartier qui s’intègre très bien dans le Plateau Mt-Royal) Adresse : 3807, rue St-André est. Tél.: 523-3885
10- Brontë - 1800, rue Sherbrooke O.- 514.934.1801. Le plus beau décor de Montréal?
11- BU - 5245, Boulevard Saint-Laurent - 514.276.0249 – Bar à vin et resto
12- Cavalli (2040 rue Peel). Le Restaurant trendy du centre-ville
13- Chez Doval (150, rue Marie-Anne Est) Sympathique restaurant portugais du Plateau. Excellents produits de la mer et viandes grillées. En prime, super ambiance conviviale.
14- Chez L'Épicier (rue St-Paul est, Vieux-Montréal—Chef Laurent Godbout)
15- Club Chasse et Pêche (423, rue Saint-Claude. Dans le Vieux-Montréal. Ancien chef du Cube. Nouveauté fin 2004)
16- Continental 4169, rue Saint-Denis - 514.845.6842. Valeur sûre et sympathique
17- Globe (3455 St-Laurent—trendy). Dans ce style, mon préféré - très couru)
18- Joe Beef(2491, rue Notre-Dame Ouest) Chez Joe Beef, on sert des mets bien connus, mais relevés d’une petite touche spéciale. Ce restaurant d’allure plutôt rustique ressemble à une vieille taverne montréalaise. Réservation utile!
19- Jun I (156 Ave. Laurier Ouest) LE resto japonais de l'heure à Montréal. Petit mais superbe!
20- La Queue de Cheval (spécialité steak—1221 René-Lévesque O., $$$$$!!)
21- Le Leméac (Outremont. Terrasse estivale très agréable ). 1045, avenue Laurier Ouest
22- Le Petit Extra (Ontario/Papineau). Style bistro. Un classique
23- Le Restaurant Cube (Hôtel St-Paul dans le Vieux-Montréal.)
24- Les Chèvres 1201 ave.Van Horne - 514.270-1119
25- L'Express (Bistro parisien par excellence - 3927 St-Denis)
26- Milos (poisson - 5357 Ave. Du Parc) Un des meilleurs poissons en ville
27- Nuances (au Casino de Montréal—très réputé)
28- Toqué! (Le plus célèbre—et un des plus chers!!—restaurant de Montréal—Nouveau décor. Adresse: 900, Place Jean-Paul-Riopelle) Chef : Normand Laprise
29- Vent du Sud (restaurant Basque sympathique —catégorie "apportez votre vin")323, rue Roy est. Sur le Plateau Mont-Royal
30- Version Laurent Godbout (Chef :Laurent Godbout (aussi de Chez L’Épicier). Gastronomie contemporaine. Décor superbe sur St-Paul. Nouveauté 2005).

Mentions spéciales :

a) L’artbar Cluny (257 rue Prince—Cité du Multimédia). Ouvert les midis seulement. Un peu style " entrepôt " avec installations d’art contemporain. Surprenant

b) Il y a aussi mon délicatessen favori soit "Le Fameux". 4500 rue St-Denis (au coin de Mt-Royal) ; pour les débuts de journée sans prétention et les fins de nuits...Il ya bien-sûr à Montréal le classique des classiques du délicatessen soit Schwartz's mais ça fait des lustres que je n'y suis pas allé.

A&M

jeudi, octobre 26, 2006

Revoir mes musées de Berlin...rénovés (un jour!)

Comme je le mentionnais dans mon billet précédent sur l'antiquité orientale, les allemands avec les anglais et les français fûrent les premiers à partir à la chasse aux vestiges antiques et cela dès 1840. On a donc amassé à Berlin, comme à Paris (Le Louvre) et à Londres (British Museum) des trésors historiques inestimables.

Toutefois, les collections muséales de Berlin ont connu une histoire rocambolesque. La seconde guerre mondiale et la division est-ouest de Berlin qui s'ensuivit a contribué à éparpiller dans la ville les collections de ce qu'on appelait avant le Musée Frédéric-III, éphémère roi de Prusse en 1888.

Par exemple, à partir de 1950, il y avait le Musée antique de Berlin-est et le Musée Antique de Berlin-Ouest...

Après la réunification du pays, en 1990, le gouvernement allemand, conscient du caractère unique du site, décida de rénover les 5 musées de l'île, dont la construction s'était étalée sur un siècle, jusqu'en 1930. Berlin retrouvait son rang de capitale fédérale et se devait de présenter dignement le meilleur de ses collections, allant de l'art sumérien à Claude Monet. L'Unesco encouragea l'initiative en classant cet espace au Patrimoine mondial, en 1999.

Ainsi débuta un projet de longue haleine, qui devrait durer encore au moins 20 ans, avec pour objectif d'attirer jusqu'à quatre millions de visiteurs par an. La Alte Nationalgalerie (ancienne Galerie nationale) bénéficia la première de ce ravalement en profondeur. Rouverte au public en 2001, cent vingt-cinq ans après son inauguration, elle propose les tableaux du XIXe siècle, du romantisme allemand (dont Caspar David Friedrich) au début du modernisme en passant par l'impressionnisme français.

Après six ans de travaux de rénovation et une phase d’aménagement qui a duré plusieurs mois, le musée Bode a réouvert le 17 octobre 2006 et brille à nouveau dans tout son éclat. Il abrite non seulement la Collection de sculptures et le Musée d’art byzantin, mais aussi le Cabinet des monnaies et des œuvres de la Galerie de peinture.

Le Bode-Museum, du nom d'un ancien directeur des musées prussiens, Wilhelm von Bode, est le deuxième de la liste à avoir fait peau neuve, pour la somme de 230 millions de $ can.

UN PROJET TOTAL DE $2 MILLIARDS (can)

Les travaux continuent et sont maintenant en cours au Neues Museum (Nouveau Musée) dévolu à l'art égyptien et à d'autres pièces archéologiques. Sa réouverture est prévue en 2009 par les plus optimistes.

La rénovation et l'agrandissement de mon cher Musée Pergamon qui abrite l'Autel de Pergame (Pergamon Altar) dédié à Zeus et Athéna ainsi que la Porte d'Ishtar de Babylone commencera en 2011 pour se terminer en 2026!!! L'Autel de Pergame fût découvert entre 1878 et 1886 à Pergame, située à 110 km de l'ancienne Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie. La reconstruction de l'autel dura jusqu'en 1902. J'ai eu la chance de le voir à deux reprises; la dernière fois en mars 2006 avec mon ami Paul. Magnifique malgré les nombreuses salles en rénovations! J'ai peine à croire qu'il me faudra attendre 2027 pour voir le Musée renové.

Entre-temps, un bâtiment de verre en forme de cube, conçu par l'architecte britannique David Chipperfield, devrait sortir de terre face au Neues Museum. Il servira de point d'accueil central pour les visiteurs des cinq établissements. Pour faciliter le transit, un tunnel nommé "promenade" devrait être creusé entre quatre des musées - l'Alte Nationalgalerie est exclue.



Cette idée, destinée à faire du lieu "le plus grand univers de musées pour l'art mondial", déplaît fortement à des personnalités culturelles de Berlin. Elles redoutent que cette voie souterraine n'attire des groupes de touristes pressés qui, au pas de charge, passeraient en revue quelque six mille ans d'histoire sans en retenir grand-chose. Et dérangeraient les "véritables" amateurs d'art. Certains choix architecturaux sont également dénoncés par une association de citoyens, la Société Berlin historique, qui a réuni plus de 15 000 signatures. Tout cela me rappelle le débat de la rénovation du Louvre et de sa pyramide.

La rénovation de l'ensemble (quen l'on appelle l'Ile aux musées) est critiquée en outre à cause de son coût, estimé aujourd'hui à $ 2 milliards (can). La Cour des comptes allemande a déjà mis en garde contre un dépassement. Pour convaincre les sceptiques du bien-fondé du projet en cette période de restrictions budgétaires, Angela Merkel, la chancelière, a enregistré un message vidéo téléchargeable sur baladeur numérique. Selon elle, "il est important pour nous tous, en cette période de mondialisation, de savoir d'où nous venons et quelles sont les racines de nos valeurs". Tout à fait d'accord!


Source: MasterPlan des musées berlinois et le journal Le Monde

L'antiquité orientale et l'Occident aujourd'hui

Je suis fasciné depuis des années par l'histoire ancienne (surtout) d'une zone que l'on appelle le Proche-Orient cad l'Égypte, Israël, la Syrie, la Jordanie et l'Iraq. L'Occident a toujours gardé mémoire, à travers la tradition biblique, de ses racines et surtout que l'histoire humaine, avec Adam suivi d'Abraham, avait dû commencé au Proche-Orient.

L'Europe chrétienne et humaniste de la Renaissance puis du XVIIe et XVIIIe s. a été la première et longtemps la seule à s'intéresser aux racines orientales de sa civilisation, en même temps qu'à l'Antiquité grecque et romaine C'est dans l'indifférence totale (et dans certains cas, dans l'hostilité) des populations de ses pays que des archéologues européens ont commencé (dès 1830) a y chercher les témoins des lointaines origines de notre propre civilisation. Les fouilles en Iraq surtout (l'ancienne Babylone) et en Égypte ont démontrées un fait majeur pour l'histoire de l'humanité: l'antiquité orientale a précédée et largement préparée l'antiquité classique (Grèce et Rome) et donc notre propre culture.

Les recherches passées ont fait ressortir de nombreux et multiples exemples. Il serait fastidieux de vous en faire une nomenclature ici. Mais un chiffre suivant parle par lui-même: on estime que 300 000 livres ont été écrits sur l'histoire de la Mésopotamie (Uruk, Sumer et Babylone), des hittites, des Assyriens, de la Phénicie, des pharaons et des peuples de la Bible au cours des 50 dernières années en français, anglais ou allemand seulement.

Mais le plus étonnant encore est de voir que l'intérêt ne s'estompent pas. Actuellement, environ 500 chantiers archéologiques sont dirigés par des européens ou des nord-américains dans les différents pays que l'on regroupent sous le vocable du Proche-Orient. Jamais depuis 150 ans n'avons-nous observé une telle activité archéologique dans ses pays malgré les soubresauts politiques (et les guerres) nombreux!

Alors pourquoi un tel intérêt et tant d'énergie des occidentaux pour de telles fouilles?

À cause de l'héritage bien-sûr et de la volonté de vouloir en savoir plus.

C'est par l'écriture (inventée par le s Phéniciens) que s'est développée au Proche-Orient une culture dont le monde occidental moderne est doublement l'héritier : à travers la tradition de la Bible, d'une part, et par la transmission au monde gréco-romain, d'autre part. L'Exil des Juifs et des divers pays du Levant vers Babylone, au 6e siècle avant notre ère, a tout de même un aspect positif : il a permis l'assimilation par les peuples de Terre Sainte de tout un passé intellectuel mésopotamien remontant au 3e millénaire.

Puis, à la suite de l'épopée d'Alexandre le Grand, l'Orient tout entier, de la Méditerranée à l'Inde, devint grec à la fin du 4e siècle av JC tout en conservant l'héritage de sa pensée qu'il légua aux intellectuels grecs. Les écrivains hébreux et grecs mais aussi les théologiens, philosophes, mathématiciens, ont ainsi conservé jusqu'à nos jours une tradition millénaire malgré la disparition complète des peuples qui lui avaient donné forme. De plus, au Proche-Orient, cette transmission du savoir antique s'est opérée à travers les écrits des savants arabes, turcs ou persans, qui se sont efforcés également de conserver les textes antiques, venus de Babylonie ou du monde grec.

Cette histoire de la transmission de la pensée et des idées à travers les siècles me fascinent.

Source: Plusieurs écrits de Pierre Amiet dont son "Que sais-je" sur L'Antiquité orientale

lundi, octobre 16, 2006

Les rêves sexuels de la gauche...

La notion politique de gauche, par opposition à droite, est née en France au moment de la Révolution française (1789).

À l'Assemblée nationale, au moment des premières discussions constitutionnelles, les opposants au droit de veto royal se regroupaient à gauche du fauteuil du président d'assemblée, tandis que les partisans du pouvoir royal en formaient l'aile droite. En général, la gauche désigne maintenant les mouvements qualifiés de progressistes. La gauche comprend généralement la social-démocratie, le socialisme, le communisme ou l'anarchisme.

Les notions de gauche et droite allaient rapidement se répandre au cours des XIXe et XXe siècles en Europe, pour ensuite structurer la vie politique de la plupart des pays démocratiques de la planète.

Imaginez qu'une nouvelle étude scientifique californienne vient confirmer que l'orientation politique influence les rêves. Les gens de gauche rêvent davantage de situations fantaisistes, et ont plus de rêves sexuels avec des étrangers. Les femmes de gauche, en particulier, sont cinq fois plus susceptibles que les femmes de droite d'avoir des rêves lesbiens.

Les gens de droite rêvent peu et ont, semble-t-il, des rêves réalistes. La proportion de cauchemars est cependant semblable à gauche comme à droite.

Et moi qui est un gars de centre...

vendredi, octobre 13, 2006

Mes bars favoris de Montréal

Il y a quelques mois, j'écrivais un billet intitulé "Ode aux bars et à Michael Jackson" qui traitait du plaisir (modéré) que j'ai à côtoyer les bars de Montréal.

Voici un peu la suite logique de ce billet soit mon "palmarès" le plus à jour possible de mes bars favoris de Montréal. Ayant à oeuvrer un peu dans ce secteur, il me fait plaisir de vous offrir ma sélection personnelle. Cette liste se concentre sur les bars touchant une clientèle hétéro où les gens de 25 ans et plus s'y sentent bien et n’intègre donc pas des bars très courus par des clientèles 18-25 ans de Montréal comme le Jet Bar, le Blue Dog, les Foufounes électriques, etc …

Le palmarès de L'Ancien et le moderne


A) Catégorie 5 à 7 "rencontre":

1) Thursday’s (rue Crescent) Eh oui, le plus ancien bar rencontre de Montréal…
2) Newtown (rue Crescent)
3) Rest-bar Le Quartier (1001 Square Victoria) à côté du W
4) Barmacie Baldwin (115 Laurier O.) –Nouveauté sept. 2005. Branché


B) Catégorie 5 à 7 " réseautage Affaires"

1) Chez Alexandre (rue Peel)
2) Bar Le Plateau de l’hôtel W (Square Victoria)
3) Café Mélies Lounge. Branché et sophistiqué. 3530 Boul St-Laurent
4) Pub St-James (nouveautés août 2006). Clientèle d’affaires du multimédias. 380 St-Jacques O.

C) Catégorie 5 à 7 "cool"

1) Le Sofa (451 rue Rachel est)
2) Edgar Hypertaverne (rue Mt-Royal E—près de Fabre)
3) Chez Roger Boudoir (rue Beaubien Est)
4) Barraca, Rhumerie & Tapas (1134 Mt-Royal est)
5) Le Réservoir (9, rue Duluth) --Brasserie artisanale & Bistro
6) Le Plan B (327, av. Mont-Royal. E) –nouveautés 2005, même proprio que le Bily Kun, formule un peu plus lounge

D) Entre le 5 à 7...et la danse

1) Jello Bar (151 rue Ontario est)
2) Le Sofa (451 rue Rachel est)
3) Le WunderBar de l’Hôtel W (Square Victoria)—sur guest list seulement
4) Mile end Bar 5322 Boul St-Laurent
5) Pullman 3424 ave. du Parc. Magnifique bar à vins

E) Catégorie "dance"

1) Electric Avenue (rue Crescent--musique année 80). Très populaire!
2) House Night Club (St-Laurent/Mt-Royal) 4521 St-Laurent (l’ancien Living) . Réouvert depuis Sept. 2006
3) Le Cactus (sur St-Denis près de Mont-Royal) --Musique Latino
4) Club Opéra (ouverture sept. 2006). Immense « dansing ». Club très design, inspiration des grandes métropoles (Miami). 32 rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal (angle boulevard Saint-Laurent)
5) Le GOGO Lounge . 3682 St Laurent. Avec son décor psychédélique et ses meubles rétro, le Gogo Lounge est un bar branché très couru où le lounge se transforme en piste de danse vers minuit à tout coup!
6) Suite 701. 55, rue St-Jacques (Vieux-Montréal). Bar de l’Hôtel Place d’Armes. Très populaire à partir de 22h30. De plus, belle terrasse sur le toit durant l’été
7) Unity II (1171 rue Ste-Catherine est--Quartier Gai) Meilleure musique house en ville.
8) Rouge/Silver (sur Prince-Arthur, coin St-Laurent) --très in (ouverture 22h00) --Rouge : Lounge éclaté/ le Silver : danse…dans les deux cas : 25 ans et plus en principe(!)
9) Salon Daomé 141 Mont-Royal est. Ancien apt. transformé en bar. Très sympathique, bonne musique électronique et très couru. L’ensemble de la piste de danse entouré de sofas.
10) Taverna, 5788 St Laurent. Super musique années 70-80-90, belle clientèle style "plateau" dans la trentaine. Décor très relax

F) Catégorie "Supper-Club"

Où le resto trendy se transforme en piste de danse vers 23h00…

1) L’Upperclub (3519 Boul. St-Laurent)
2) Time (997 rue St-Jacques à l’est de Peel—Resto/Bar)

G) Mention spéciale: Bar toujours relax et agréable

1) Le Bily Kun (rue Mt-Royal, à l'ouest de St-Denis)

Bonne soirée de night-life à Montréal!!

Je rêve d'Istanbul et de littérature turque!

Je m'ennuie d'Istanbul et tout cela à cause de la Suède....

Hier matin, en écoutant Christiane Charest à Radio-Canada, j'ai appris que L'académie suédoise a décerné le prix Nobel de littérature au romancier turc Orhan Pamuk « qui, à la recherche de l'âme mélancolique de sa ville natale, a trouvé de nouvelles images spirituelles pour le combat et l'entrelacement des cultures ».

Et j'ai repensé à mon voyage de 2005 à Istanbul, ville charmante qui passe du cahot automobile incroyable au bar trendy en passant par les endroits tout à fait charmants...comme le quartier français ou encore mieux le quartier "Ortaköy".Le quartier Ortaköy se trouve au pied de l'imposant pont du Bosphore...sans parler de l'émotion de Sainte-Sophie et de la splendide mosaïque de la Déisis (11e s. ap JC) montrant le Christ Pantocrator (tout-puissant) en compagnie de la Vierge et de Saint-Jean-Baptiste.

Mais revenons à notre écrivain turc (Orhan Pamuk). Il mène une vie dangereuse. Il a affiché son soutien à Salman Rushdie quand celui-ci a été menacé de mort après l'écriture des Versets sataniques. Il combat pour la reconnaissance du génocide arménien. Et en Turquie, cela veut dire: gros problèmes...Il a d'ailleurs reçu des menaces de mort et de poursuites judiciaires .

Jacques Chirac a bien résumé la portée de ce prix : « Je me réjouis particulièrement » de l'attribution du prix à Orhan Pamuk, « dont la réflexion sur la société turque est particulièrement intelligente, forte et libérale », le chef de l'état a salué « le premier Prix Nobel turc de littérature et l'écrivain qui fait revivre la magie, les tragédies et les bonheurs de son beau et immense pays (…) En distinguant votre oeuvre, le prix Nobel récompense aussi la grande tradition de culture de la Turquie, une civilisation qui rayonne en Europe et en Asie tout autant. »

Orhan Pamuk, né à Istanbul en 1952, a fait des études d'architecture et de journalisme avant de se consacrer à la littérature. Il est l'auteur notamment du « Livre noir » (1995), qui fut un grand succès international. « Mon nom est rouge » (2001) lui a valu le prix du Meilleur Livre Étranger en France, en plus de nombreuses distinctions reçues dans d'autres pays, comme le « Independant Foreign Fiction Award » ou le « prix Impac ». « Neige », son dernier roman, a été récompensé par le prix Médicis Étranger en 2005. il avait aussi obtenu, entre autres, le grand prix de la paix des libraires allemands.

L'œuvre du romancier, traduite en de nombreuses langues, a paru en français dans la collection « Du Monde entier » de Gallimard.

Anecdote touchante sur notre écrivain turc et la traduction française:

"La Vie nouvelle"(c'est le quatrième roman de Pamuk) a été le dernier traduit par Münevver Andaç : cette dame d'origine polonaise est morte en 1998, tout suite après avoir écrite la dernière phrase du roman : « Je compris qu'il s'agissait de la fin de ma vie. Et pourtant, je voulais rentrer à la maison, je ne voulais pas, mais alors pas du tout, passer à une vie nouvelle, je ne voulais pas mourir, moi... » Incroyable non?

Orhan Pamuk la pleure : « Je ne lis pas bien le français, mais j'ai pu comprendre à la finesse des questions qu'elle me posait sur mon texte turc qu'elle en était la traductrice idéale, passionnée, c'est elle qui a convaincu Gallimard de me publier. »

Je lirai bientôt un roman de Pamuk parce que je m'ennuie d'Istanbul et qu'on en dit le plus grand bien mais avec une pensée pour une vieille dame d'origine polonaise qui est morte en traduisant un roman turc en français...

lundi, octobre 09, 2006

Que faire avec les technologies?...Dites-moi!

On est envahi dans les médias, il me semble, par la question des changements technologiques, surtout ceux liés à l'information. Pas une journée où on ne nous parle d'Internet, de Web 2.0 (ou 3.0!), de musique numérique et son Ipod, d'une nouveauté de Google, ou d'un nouveau gadget lié à la domotique.

Pourtant et je l'avoue avec un brin d'hésitation, je n'ai jamais été attiré fondamentalement par les technos. En gros, c'est le travail qui m'a initié assez tôt au courriel, web (1994) et autres nouveautés technologiques.

Cela reste un effort pour moi de rester branché sur les nouveautés de mon époque comme si je nageais contre un courant fort. Mais je maintiens le cap et me débrouille au même titre que la plupart des lecteurs de L'Ancien et du moderne j'imagine: j'ai 5 ou 6 courriels (à la maison, au bureau, 3 hotmails, un Gmail), je blogue depuis bientôt 2 ans, mes CDs sont numérisés sur Itunes (et j'ai un Ipod), j'ai un appareil photo numérique, je suis sur MSN Messenger et je t'chatte pas mal, je vais sur YouTube de temps en temps et consulte régulièrement Wikipédia, je suis inscrit à LinkedIn , j'ai ma page personnelle Myspace . Récemment, j'ai fréquenté les 5 à 7 du Yulbiz et du Yulblog. Toutes des choses qui n'existaient pas il y a dix ans et certaines il y a deux ans à peine...Rien d'extraordinaire pour un montréalais vivant en 2006 vous me direz et vous avez tout à fait raison. J'essaie de suivre le "courant technologique" du mieux que je le peux.

Pourtant pour être honnête, je suis quand même assez déconcerté de voir l'importance des technologies dans nos sociétés, avec un effet pervers important. En effet, je remarque dans certains milieux "trendy" que la maîtrise des contenants (appareillages technos de toute sortes) est beaucoup plus favorisée que la maîtrise des contenus. Le "tecki" est à la mode! Savoir mettre un vidéo personnel sur un blogue est beaucoup mieux perçu que de connaître la littérature, la sociologie, l'art contemporain ou autres savoirs fort utiles. En fait, je trouve beaucoup de blogues (sinon la plupart) superficiels. À quoi sert une fenêtre sur le monde (ex. blogue) si on ne parle que du nouveau gadget "Google" ou du contenu de notre petit-déjeuner!!Toutefois, quand une démarche arrive à faire les deux, alors c'est éblouissant (mais trop rare)!

Les technologies, propulsées par la soif des profits de grands groupes internationaux (IBM, Apple, Google et autres), changent tellement rapidement que peu de gens ont l'énergie de faire l'exercice ultime: rester brancher et continuer de comprendre le monde qui nous entoure.

Alors que faire? Mettre toute notre énergie à suivre les nouveautés du jour, être techno quoi! et ne faire qu'effleurer notre époque ou mettre son énergie à comprendre le pourquoi des choses et devenir de plus en plus ringard (dépassé, out, quétaine)?

A&M

mardi, octobre 03, 2006

Douce agonie...

J'ai vidé ce soir ma dernière boîte de livres qui dormait dans le garde-robe de fiston. J'y ai retrouvé Dolce agonia de Nancy Huston...Un des romans contemporains qui m'a le plus bouleversé!

La première page campe le récit autour d'un repas de Thanksgiving chez Sean Farrell quelques part dans le NE des États-Unis. Poète et professeur de poésie : il rassemble une douzaine d’amis qui risqueraient - comme lui - de se sentir seuls en ce soir de fête. Il y a là des collègues écrivains et universitaires, un avocat, un boulanger philosophe et un peintre déçu par le travail artistique, d’anciennes amantes... plus les conjoints des uns et des autres. Tous ont largement dépassé la quarantaine, sauf la jeune épouse d'un des collègues.

Les hôtes se rassemblent autour d’un prodigieux festin, mais l’espace qui les cerne est peuplé de présences invisibles. Celle de Dieu, pour commencer...Un Dieu sans compassion, qui intervient régulièrement au fil du récit pour préciser quelle sera la destinée de chacun, quelle sera la fin.

Ces passages merveilleusement écrits entre Dieu qui prédit l'avenir de chacun et les pensées des personnages du roman sont au coeur de la trame romanesque.

Bien présentes les pensées des invités: amours saccagées, échecs, nostalgie, disparus bien-aimés, enfants ou parents, les ramenant sans cesse à leur propre fragilité.



Mais le roman de Nancy Huston est plein de tendresse et de quiétude, même s’il est traversé de méditations douloureuses, même si la fatalité est présente à chaque page, dans le passé comme dans l’avenir révélé des convives. Mais nul n’évoquera le malheur à voix haute : en apparence, la soirée se déroulera paisiblement, dans la douceur festive d’une nuit d’hiver. Une beauté noire, je dirais.

Dolce agonia fut esquissé, abandonné, repris plusieurs fois en dix ans, avant de paraître il y a quelques années déjà (en 2001). On comprend tout le travail, tant est délicate la trame qui permet d’entrelacer tous ces destins sous le regard d’un Dieu ironique, en une seule veillée. Tant est magistrale l’écriture lumineuse et souple qui cherche - et réussit souvent - à effleurer l’essentielle tragédie humaine : celle d’une longue et douce agonie, d’une marche vers la fin, entamée dès les premiers jours de l’existence...

dimanche, octobre 01, 2006

Chronique contrastée d'un samedi soir

Ma soirée d'hier soir (samedi) s'est déroulée autour de l'UQAM et du Quartier latin de Montréal.

Vers 20h00, je déambulais à la Grande Bibliothèque du Québec, curieux du travail des artistes de la 7e Manifestation internationale vidéo et art électronique, Cité invisible, organisée par champ libre. Une assez grosse affaire dans le petit monde des vidéos d'art contemporain.

Dans cette promenade culturelle solitaire (on était une petite douzaine en tout), j'ai regardé pendant une heure plusieurs vidéos sans âme, sans émotion enveloppés par des musiques répétitives à l'excès. Poche.

Toutefois, du lot se démarquait la série au-delà du temps et surtout le travail du français Jean-Gabriel Périot. J'ai aimé cette succession d'autoroutes, de ruelles, de maisons et de quartiers avec cette musique primitive organique. Mais franchement le reste déconcertant et pas mal déprimant.

Pour m'enlever ses images stroboscopiques de ma tête, je décidais d'aller au Cinéma du Quartier Latin et de rentrer voir le premier film disponible. Il était 21h05, le prochain film débutant à 21h10 était Fauteuils d'Orchestre de Danièle Thompson. Jamais entendu parlé, l'affiche était affreuse mais bon, vaille que vaille.

Alors vraiment un pur bonheur et une grande surprise.

Une jeune provinciale montée à Paris pour faire carrière travaille comme serveuse dans un bar sur les Champs-Élysées. C'est le prétexte pour côtoyer plusieurs univers fascinant qui sont un peu le décor du film: l'art contemporain de la 1ère moitié du XXe s., le piano classique, le théâtre de Feydeau, Gilbert Bécaud et même un peu Simone de Beauvoir.

Mais le thème central du film est la quête du bonheur traitée avec légèreté, simplicité et émotion!

Valérie Lemercier, entre autres, est exceptionnelle. Il faut la voir faire un prodigieux numéro de chialeuse lassée de jouer Feydeau et des séries télévisées, flatteuse et langue de vipère, et qui, par deux fois, tente de séduire un cinéaste américain venu peaufiner un casting. La scène, en particulier, où elle dîne en tête à tête avec lui et explique en franglais comment elle interpréterait Simone de Beauvoir est un grand moment. Juste pour elle, le film en vaut le prix d'entrée.

À l'instar du film "Amélie Poulain", Fauteuils d'Orchestre touche en profondeur grâce à la simplicité dans la psychologie des personnages.

Allez voir ce film champagnisé où tous le monde retrouve le bonheur avant le générique. C'est candide et un peu fleurs bleus mais moi, quand c'est bien fait, j'aime ça la candeur et les fleurs bleus...