dimanche, octobre 01, 2006

Chronique contrastée d'un samedi soir

Ma soirée d'hier soir (samedi) s'est déroulée autour de l'UQAM et du Quartier latin de Montréal.

Vers 20h00, je déambulais à la Grande Bibliothèque du Québec, curieux du travail des artistes de la 7e Manifestation internationale vidéo et art électronique, Cité invisible, organisée par champ libre. Une assez grosse affaire dans le petit monde des vidéos d'art contemporain.

Dans cette promenade culturelle solitaire (on était une petite douzaine en tout), j'ai regardé pendant une heure plusieurs vidéos sans âme, sans émotion enveloppés par des musiques répétitives à l'excès. Poche.

Toutefois, du lot se démarquait la série au-delà du temps et surtout le travail du français Jean-Gabriel Périot. J'ai aimé cette succession d'autoroutes, de ruelles, de maisons et de quartiers avec cette musique primitive organique. Mais franchement le reste déconcertant et pas mal déprimant.

Pour m'enlever ses images stroboscopiques de ma tête, je décidais d'aller au Cinéma du Quartier Latin et de rentrer voir le premier film disponible. Il était 21h05, le prochain film débutant à 21h10 était Fauteuils d'Orchestre de Danièle Thompson. Jamais entendu parlé, l'affiche était affreuse mais bon, vaille que vaille.

Alors vraiment un pur bonheur et une grande surprise.

Une jeune provinciale montée à Paris pour faire carrière travaille comme serveuse dans un bar sur les Champs-Élysées. C'est le prétexte pour côtoyer plusieurs univers fascinant qui sont un peu le décor du film: l'art contemporain de la 1ère moitié du XXe s., le piano classique, le théâtre de Feydeau, Gilbert Bécaud et même un peu Simone de Beauvoir.

Mais le thème central du film est la quête du bonheur traitée avec légèreté, simplicité et émotion!

Valérie Lemercier, entre autres, est exceptionnelle. Il faut la voir faire un prodigieux numéro de chialeuse lassée de jouer Feydeau et des séries télévisées, flatteuse et langue de vipère, et qui, par deux fois, tente de séduire un cinéaste américain venu peaufiner un casting. La scène, en particulier, où elle dîne en tête à tête avec lui et explique en franglais comment elle interpréterait Simone de Beauvoir est un grand moment. Juste pour elle, le film en vaut le prix d'entrée.

À l'instar du film "Amélie Poulain", Fauteuils d'Orchestre touche en profondeur grâce à la simplicité dans la psychologie des personnages.

Allez voir ce film champagnisé où tous le monde retrouve le bonheur avant le générique. C'est candide et un peu fleurs bleus mais moi, quand c'est bien fait, j'aime ça la candeur et les fleurs bleus...


4 commentaires:

Anonyme a dit...

Fauteuils d'orchestre fait un tabac ici en Fracne même si la critique est partagée. Je ne l'ai pas encore vu.

La Franglaise a dit...

Ma mémoire des dates est mauvaise. Je parlais de la Conquête. Bon, j'avoue, j'aurais dû m'assurer avant d'écrire, mais j'ai écrit ça il y a si longtemps.

Belle démarche, oui, si j'avais le temps de la poursuivre... j'ai même de la difficulté à écrire beaucoup sur mon blogue régulier... je peux te donner l'adresse si ça t'intéresse.

La Franglaise a dit...

c'est en anglais, et c'est plus un journal qu'un blogue... le genre de choses qu'on voit trop souvent sur le Net. j'ai peur qu'il soit ennuyant à mourir pour toi...

http://tracydraco.livejournal.com

Anonyme a dit...

Fauteuils d'Orchestre est la sélection française pour les Oscars 2007