dimanche, janvier 22, 2006

Mon blog: 1 an déjà et un bilan!

J'ai célébré le mois passé la première année d'existence de mon blogue. Et je me suis reposé la question dernièrement (je l'avais fait il y a 6 mois): Est-ce que ça vaut la peine de continuer?

Plusieurs de mes lecteurs sont des amis ou des connaissances que le hasard a mis sur le chemin de ce blogue. Donc évidemment, j'ai pu leur en parler de vive voix dans certains cas.

Et la question du pourquoi m'est revenue encore récemment (mais moins souvent qu'au début). N'est-ce pas un peu narcissique d'écrire dans ce vaste univers qu'est Internet??...A-t-on vraiment quelques choses à rajouter d'original? Quoi de plus à dire aux centaines de millions de sites internet ou aux dizaines de millions de blogues seulement en Amérique du Nord? Quoi de plus à rajouter aux millions de livres et d'écrits publiés depuis 4 siècles (en fr. seulement)?

Vu sous cet angle....c'est un peu paralysant...Indeed! Mais bien entendu, je ne le fais pas pour obtenir un grand lectorat...mon compteur m'a démontré que j'avais (en ce début 2006) un peu plus de lecteurs que je pensais, plus de 150 visites par semaine et j'aurais une quarantaine de fidèles (mon estimé)...je n'en demandais pas tant!.

Comme je l'ai déjà dit, j'ai eu l'idée de ce blogue pour mon fils, pour lui faire partager mes pensées, mes réflexions, ma psyché intellectuelle. Comment transmettre à un ado de 16 ans bien d'aujourd'hui sa vision du monde? C'est malaisé de parler de Nancy Huston en jouant au golf....C'est en suivant mon premier blogue, celui de mon amie Stéphanie, que j'ai eu l'idée... Pourquoi ne pas se servir de cet outil pour transmettre mes pensées et idées à mon ado favori? Comme lancer une bouteille à la mer et espérer qu'il le lira de temps en temps....ce qu'il fait de temps en temps, il a même démarré son propre blogue


Je dois bien avouer que je me suis pris à mon jeu et que j'y ai pris un malin plaisir. Grands plaisirs en effet à parler de choses qui n'ont plus beaucoup cours et qui m'animent: Victor Hugo, le miracle grec et cette pensée néo-classique qui croyait que l'on grandissait par l'apport des différentes couches historiques, Delacroix, Zeus, de mon attente de Proust, faire un rapprochement osé entre l'échec de Cicéron et la situation à Dakar , écrire sur ma visite lumineuse de la Basilique Sainte-Sophie à Istanbul, , etc. Qui donc parlera aujourd'hui de tout cela à mon petit Lou? Dites-moi!

Je sais que mon blogue ne verse pas dans la légèreté et l'humour absurde...j'ai plein d'autres lieux où mon côté léger s'exprime...Ici je reste un peu plus cérébral...Mille excuses.

Je ne parle pas assez à mon goût de mes passions en art contemporain et des choses liées à la modernité (malgré les discussions avec frérot sur la modernité et l'appel à mon ami Paul pour la réalisation de son blogue attendu depuis longtemps) pour expliquer--et comprendre!--comment cela cohabitent dans ma petite tête...mais la vie est longue et le blogue est infinie...je vous promets d'ailleurs bientôt quelques billets sur mon rapport personnel aux technologies...

Voilà donc qu'après plus de 60 billets, je persiste à nouveau...

À la prochaine!

vendredi, janvier 20, 2006

Victor Hugo, Les Misérables et mon fiston

Billet pour fiston,

Mon petit Lou, commence ce soir (vendredi le 20 janvier 2006 à 20h00, heure de Montréal) à ARTV une série de 8 épisodes d’une production formidable des Misérables de Victor Hugo. En effet, après le succès phénoménal du Comte de Monte-Cristo, qui fit même un tabac sur une chaîne câblée américaine... avec sous-titres anglais!, on a facilement trouvé 39 millions de dollars pour qu'on puisse réaliser une nouvelle version des Misérables de Victor Hugo. Cette dernière trouve toute sa pertinence dans ce format télé longue durée -- ARTV le diffuse pendant huit semaines- - évitant de faire de l'obsession de Javert pour la capture du colosse Jean Valjean une simple course à obstacles.

Cette production des Misérables, la plus somptueuse jamais produite, compte aussi une éclatante distribution: Gérard Depardieu (Jean Valjean), John Malkovich (Javert), Charlotte Gainsbourg (Fantine), Christian Clavier (Thénardier), Virginie Ledoyen (Cosette) et plusieurs autres (Jeanne Moreau, Enrico Lo Verso, Michel Duchaussoy).

Petit Lou, mon rapport à Victor Hugo est ancien et complexe. J'avais la mi-vingtaine lorsque je découvrais Hugo et les Misérables. Je ne savais rien de lui. J'avais lu Balzac et Germinal de Zola mais Hugo me semblait dépassé. Je me le suis approprié grâce à Victor-Lévy Beaulieu (VLB) et son fabuleux "Pour saluer Victor Hugo" ...VLB qui a rajouté le V pour Victor pour Hugo dans son prénom tellement il était hypnotisé par la grandeur littéraire d'Hugo. Le livre de VLB m'a fasciné et "Les Misérables" m'a foudroyé d'autant plus que je ne m'y attendait pas.

De cette lecture fleuve poursuivie sans relâche ni répit jusqu'à cette mort de Valjean qui m’a beaucoup émue...Émotions qui étaient toujours présentes malgré les 120 ans qui me séparait du roman...je comprends les 2 millions de français qui ont pleuré ses obsèques à la fin mai 1885...

Alors, pour une fois ton père espère que tu seras devant ton téléviseur tous les vendredi soir durant les 2 prochains mois (à 20h00 à ARTV)...peut-être cela te convaincra de terminer ta lecture des Misérables...
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Marius a enfin pu découvrir toutes les qualités de l'ancien forçat. C'est lui qui l'a sauvé sur les barricades, et qui l'a ramené chez son grand-père, lui ? encore qui a laissé la vie sauve à Javert. Et tous ces gestes ont été accomplis avec la plus grande des discrétions.

Les deux jeunes époux se jettent aux pieds du vieil homme et le supplient de venir vivre avec eux. Ce moment remplit de bonheur Jean Valjean. Il puise dans ses dernières forces pour bénir le couple et évoque avec Cosette les jours heureux de leur vie ensemble et le souvenir de sa mère, Fantine. Il expire auprès de ses enfants en larmes.

Selon ses dernières volontés, il est enterré anonymement, comme un pauvre, dans un coin perdu du cimetière du Père-Lachaise. Quelques vers griffonnés rappelleront son étrange destin :


Il dort. Quoique le sort fût pour lui bien étrange.
Il vivait. Il mourut quand il n'eut plus son ange.
La chose simplement d'elle-même arriva,
Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va.

mercredi, janvier 18, 2006

La classe moyenne à Rome et nous!

Maintenant que Paul a rendu les armes (voir billet précédent), je peux retourner aux plaisirs de l'ancien et du moderne....

J'ai malheureusement terminé mon gros Dictionnaire de l'Antiquité (voir mon billet sur ce livre) la semaine dernière ; je dirai que j'en ai lu les 2/3, sautant quelques notices moins intéressantes de temps en temps... j'avais pris l'habitude de lire quelques dizaines de pages chaque soir depuis un bout...je m'ennuyais de cette lecture qui m'est rendue réconfortante...

J'ai donc entrepris cette semaine la lecture d'une nouvelle somme (de près de 900 p.) qui est l'autre grande nouveauté dans l'édition sur le sujet, soit: "L'empire gréco-romain" de Paul Veyne (éditions du Seuil, 2005) ...

Paul Veyne occupe dans l'historiographie française de l'Antiquité une position singulière, et l'on ne sait si le qualificatif qui lui convient le mieux est celui d'agitateur ou de décapeur. La lecture de son dernier livre ­ - constitué de douze études publiées antérieurement mais largement remaniées et amplifiées­ - incite à choisir le dernier terme, car, avec le style inimitable , fait d'élégance raffinée dans le choix des mots et d'audace dans les images, Veyne bouscule les certitudes et démonte les idées reçues. Il ne se contente pas des définitions et des explications acquises, et pose à nouveau les questions auxquelles on croyait avoir répondu depuis longtemps, entre autres:

Qu'est-ce qu'un empereur romain ? Y eut-il une classe moyenne à Rome ? Comment les Grecs ont-ils réussi à s'accommoder de la domination politique de Rome ? Pourquoi l'art gréco-romain a-t-il pris fin ? etc

Son chapitre sur la classe moyenne durant l'antiquité m'intriguait fortement... existait-il une classe moyenne à Rome il y a deux mille ans? Il semble que oui malgré ce que beaucoup en pense selon l'analyse fascinante de Paul Veyne (p.117-161). En effet, selon Aristote (cité par Veyne) : "dans toutes cités, il y a trois parties, les très riches, les très pauvres et troisièment ceux qui étaient intermédiaires (mesoi) entre les précédents". Ils s'agissaient essentiellement de commerçants de tout acabits mais aussi de petits rentiers du sol, vivant en ville et formant une espèce de nouvelle bourgeoisie.

Mais ne nous trompons pas, rien à voir avec la classe moyenne de nos sociétés occidentales d'aujourd'hui: à Rome à l'an 0, il y avait une minuscule classe de très, très riches, une très petite classe moyenne et une vaste majorité de gens très pauvres. Mais il y avait classe moyenne.

En fait, le Rome d'alors était (selon des analyses spéculatives de spécialistes très savants) environ 20 fois plus pauvre que le Montréal d'aujourd'hui. Rome, le centre du monde antique à cette époque, avait le niveau de vie et les répartitions de richesse similaire à une grande ville africaine du XXIe siècle. Rome était la plus riche, dans une époque beaucoup plus pauvre qu'aujourd'hui.

Les recherches des dernières décennies ont permis de découvrir des témoignage sur les valeurs de cette fameuse "classe moyenne antique". Selon Paul Veyne, leurs valeurs se résumaient ainsi: l'hédonisme, l'art de vivre heureux mais en concordance avec l'influence d'Horace: avant la mort tout s'achève, il est sage de jouir de ses biens mais en ayant le geste large envers son entourage. Valeurs uniques qui n'étaient partagés ni par les très riches de l'époque ni par les très pauvres trop occupés à survivre.

En lisant l'éditorial très récent du journal montréalais La Presse du dimanche 15 janvier 2006 qui portait sur les valeurs des Québécois en relation avec l'argent, j'ai eu un (petit!) choc...En effet, le parrallèle était frappant avec les conclusions de Paul Veyne. Selon le études citées par Mario Roy de La Presse, le Québécois "moyen" de 2006 est caractérisé par une approche hédoniste teintée de la volonté d'aider ses proches. Dépensons nos biens avant de mourir serait aussi l'adage de mes concitoyens...

La classe moyenne romaine (pré-chrétienne) semble en définitive ressembler beaucoup plus que l'on pourrait penser à la classe moyenne québécoise (post-chrétienne) d'aujourd'hui....c'est Horace qui serait content!

vendredi, janvier 13, 2006

Paul, Daniel et Danny Torrence

J'ai deux grands amis qui sont de fabuleux mélomanes: Paul très éclectique et Daniel branché surtout sur la musique de jazz et les dernières versions électroniques. Daniel doit bien avoir 3 ou 4000 chansons sur son Ipod et Paul des centaines de CDs (sinon des milliers) et un ipod en plus. Malgré leurs connaissances supérieures de ses choses, ils ne font pas partager ce savoir avec leurs amis. Au hasard d'une brève promenade en automobile, oui on a droit à un extrait musical ou encore lors d'une de nos escales noctures, on pourra nous parler brièvement d'un coup de coeur musical entre deux "drinks"...sinon le néant, Niet! on garde tout pour soi!

C'est pourquoi, pauvre incompétent que je suis en ses matières, je dois prendre le relais et vous parlez de temps en temps de la scène musicale montréalaise (voir par exemple, mon billet du 17 septembre sur ce sujet). Je délaisse alors les plaisirs de l'ancien et du moderne.

Et encore cette fois-ci, pendant que Paul et Daniel écoute leurs musiques en solitaire, lui dans son auto, l'autre à son chalet, moi je dois vous parler du nouveau DJ de l'heure: Danny Torrence, un montréalais qui a fait de nombreux stages de Djing auprès de David Morales. Je dois en parler parce que:

1) Cela aussi correspond à Montréal et à la modernité
2) J'aime cette musique (le house)
3) et que l'on en parle pas assez sauf dans des réseaux très spécialisés.

Et tant que mon ami Paul ne lancera pas son blogue sur la musique tel qu'il me l'a déjà promis jadis naguère, je me sentirai obligé d'écrire sur le sujet en attendant que Messieurs mes amis s'ouvrent sur le monde qui les entourent...

Revenons à Danny Torrence puisqu'il le faut bien...Je reprends ici à la suite un extrait d'une entrevue faite cette semaine. Bonne lecture!

"Après Tiga, Champion et autres, si on me demandait quel est le prochain Dj Montréalais à passer au niveau international, je répondrais probablement Danny Torrence. Pas pour un son révolutionnaire. Pas pour un concept fabuleux. Pour une recette qui a fait ses preuves dans tout les domaines. Une bonne dose de talent, mêlée à une tasse de détermination, une once de méthode et une pincée de chance.

« Je ne pensait pas que le djing m’apporterait un salaire, je faisais ça comme passe-temps! » Nous raconte Danny quand il parle de ses premières années. « C’est vraiment à New-York que j’ai assisté à ma première prestation after-hour avec Junior Vasquez au club Twilo C’était vraiment le début de l’époque « Dj god ». En revenant j’ai découvert le Sona et je me suis tenu là pendant un bout de temps. On n’entendait pas beaucoup parler du Stereo à l’époque. C’était vraiment underground. C’est pourtant là que j’ai eu ma révélation quand j’y ai entendu David Morales! 4 ans plus tard je suis dans la scène underground et je travaille pour lui! C’est vraiment un magicien de la manipulation sonore. Danny Tenaglia, mon autre mentor, a toujours une programmation impeccable. Il va construire une soirée progressivement pour qu’au moment propice la fureur de la foule se déchaîne. J’ai vraiment de la chance d’avoir rencontré ces gars-là!

Danny est selon lui en avance sur ses objectifs « 2005 était une année ou je voulais me faire connaître et élargir ma crowd montréalaise. Je suis maintenant un de ceux qui n’est pas reconnu comme un Dj gay ou strait. C’est vraiment un avantage. Il adore jouer pour les deux. Mon autre objectif était de jouer outre-mer. J’ai donc joué en Sicile aux cotés du légendaire Paul Oakenfold dans un stade de football et à Ibiza pour le Dirty Ibiza @ Penelope’s.

2006 sera vraiment axée sur la visibilité internationale et sur la production. Je crois que j’ai fait un bon boulot à Montréal. J’ai bien entendu d’autres petits projets mais je les garderai secrets pour l’instant! »

mercredi, janvier 11, 2006

Mes souvenirs de la Sicile grecque

Mai 1999

Nous prenons le traversier pour Messine. Petite traversée d’à peine vingt minutes où nous apercevons enfin le cœur du voyage : la Sicile. Cette Sicile qui m’apparaît entourée de paysages escarpés et où l’on retrouve les restes de cette Grande Grèce. L’Etna, à l’horizon, faisait des merveilles.

Aussi blasé que l’on soit, aussi préparé à toutes les splendeurs, la fraîcheur de la Sicile m’apparaît éternelle. Elle me charme déjà, elle enjôle l’œil avec les nuages, l’Etna et les autres montagnes ainsi que la ligne bleue du littoral. J’aimerais rester des heures assis dans une chaise longue à contempler et à méditer sur l’instinct et l’art des Grecs. Pourquoi cette fin et surtout cet oubli ?

Je pense à Lawrence Durrell, né en 1912, et qui fut probablement de la dernière génération de cette grande culture classique, de ceux qui connaissaient parfaitement l’histoire, la culture et les langues latines et grecques et qui a tenté une réponse à ma question suite à son dernier voyage en Sicile (au début des années 80).

" Parce que c’est le lot de toute chose, je suppose. Et me voilà enfin ici, après tant d’années, avec mes adieux éblouis, moi, le produit d’une autre culture chancelante, condamnée au même déclin ou à la même mort, plus vite encore peut-être [...] "

Cela fait à peine quelques heures que je suis en Sicile et je me sens déjà nostalgique de quelques choses que je n’ai jamais connu... soit l'idée ancienne de l'humanisme, inspirée par les grecs. Pendant des centaines d’années et jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale peut-être, plusieurs générations d'intellectuels pensaient pouvoir bien amorcer la compréhension du monde en maîtrisant les œuvres et l’histoire classiques...une culture générale commune, une lignée qui représentaient un idéal.

La citation suivante d'Albert Camus illustrait bien ce sentiment:

"L’ignorance reconnue, le refus du fatalisme, les bornes du monde et de l’homme, la beauté enfin, voici le camp où nous rejoindrons les Grecs"

C’était la base de tout bon Occidental. Maintenant, tout cela est disparu en même temps que Lawrence Durrell. On ne peut qu’aspirer, au mieux, à devenir un bon spécialiste maîtrisant un créneau bien particulier.

De façon inéluctable, la société se fragmente et est déjà rendue ailleurs ; s’éloignant de moi de plus en plus. Je veux rester farouchement moderne et comprendre les différents courants qui m’entourent mais j’aime beaucoup cette idée de marcher sur une piste que bien d’autres ont suivi avant, même s’il doit s’agir d’une promenade solitaire.

Ce sentier néo-classique est d’autant plus stimulant qu’on y côtoie les " Anciens " humanistes mais aussi ceux qui, plus tard, ont voulu les débusquer : de Montaigne à Voltaire, de Dante à Stendhal ; sans oublier tous les peintres et sculpteurs de la Renaissance à Picasso.

Je me reconcentre sur mes premières heures en sol sicilien. Quel plaisir de marcher le long des rues étroites de Toarmina. C’est un endroit où aller avec sa blonde, c’est très romantique. Le théâtre grec de Toarmina est par ailleurs splendide. Pour illustrer l’effet que peut avoir ce lieu, je citerai Guy de Maupassant (1886) :

" Un homme n’aurait à passer qu’un jour en Sicile et demanderait : Que faut-il voir ? Je lui répondrais sans hésiter : Toarmina. Ce n’est qu’un paysage mais un paysage où l’on trouve tout ce qui semble fait sur la terre pour séduire les yeux, l’esprit et l’imagination. Le village est accroché sur une grande montagne, comme s’il eut coulé du sommet [...] "

Nous avons passé notre première nuit sicilienne à Naxus (le site d’une ancienne ville grecque détruite durant l’Antiquité). De mon balcon, je peux voir l’Etna. À cet endroit, nous avons eu une conférence d’une universitaire italienne, (Daniella de Toarmina... un nom incroyable et prédestiné), sur l’influence de l’Etna dans la littérature de l’Antiquité. Elle parla beaucoup du philosophe Empédocle qui se serait suicidé en se jetant dans l’Etna en laissant ses sandales sur le bord du cratère….

J’écris ces lignes avant de me coucher, après avoir pris plusieurs verres à la santé de la modernité...
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Extrait de mon Journal de voyage en Italie (1999)