samedi, mars 31, 2007

Chronique d'un samedi matin

Le temps est beau sur le Plateau Mont-Royal en ce dernier jour du mois de mars 2007. Ensoleillé et printanier Plateau.

J'arrive d'aller prendre une grande marche où j'étais entouré de plein de gens souriants qui font le charme de ce secteur de Montréal: des paumés, des artistes, des nouveaux arrivés, des étudiants et plein de familles avec des poussettes.

La lecture de mes journaux quotidiens m'a rappelée de façon surprenante à l'Ancien et le moderne. Comme si tous les journalistes de La Presse et du Devoir s'était donné le mot pour reprendre les thèmes de ce blogue. Des exemples??:

1- Dès la page A-2 du journal La Presse d'aujourd'hui (samedi 31 mars 07), je suis frappé par une immense photo de Victor-Lévy Beaulieu (VLB) au-dessus d'une chronique de Pierre Flogia débutant avec des extraits et propos du dernier livre de VLB sur James Joyce. Je suis justement en train de lire le James Joyce de Victor-Lévy Beaulieu pour préparer ma lecture du roman de James Joyce: Ulysse. Ceux qui suivent mon blogue, savent que je me suis lancé dans une série de commentaires sur 25 romans du XXe s. qui m'ont marqué. J'ai publié huit textes et mon prochain doit justement porter sur l'Ulysse de James Joyce.

2- Toujours dans le cahier A du Journal La Presse, on annonce que le réalisateur (S. Jacobovici) canadien du film controversé "Le tombeau de Jésus" sera à Montréal cette semaine pour faire la promotion de son film. Il sera même demain à l'émission dominicale de Radio-Canada, "Tout le monde en parle". Je disais bien du mal des théories qui supportent le documentaire dans un billet récent.

3- À la page suivante du même quotidien montréalais, on annonce la nouvelle théorie de l'architecte français Jean-Pierre Houdin qui explique la mystérieuse construction de la grande pyramide de Khéops par l'installation (il y a 4500 ans lors de la construction) d'une rampe intérieure en spirale jusqu'au sommet.

« Plus qu'intéressante, la théorie de Jean-Pierre Houdin est à la fois cohérente et révolutionnaire. L'une des grandes qualités de l'architecte, est de prendre les bâtisseurs de l'époque au sérieux. Il les considère comme de grands maîtres de la construction, de véritables ingénieurs », déclare Rainer Stadelmann, égyptologue spécialiste des pyramides, ancien directeur de l'Institut allemand d'Archéologie du Caire.

4- Même mon bon ami Paul, un des premiers lecteurs de ce blogue, est cité dans Le Devoir dans une phrase qui restera célèbre et digne du philosophe allemand Heidegger: "Dans notre tendance à l'égocentrisme, on tient facilement pour acquis que tout le monde aime ce qu'on aime".

5- Dans La Presse, un bon article sur l'année du Wi-Fi dans les grandes villes et la situation à Montréal. En fait, plusieurs villes se dotent de réseau sans fil pour les internautes. J'avais écrit en novembre passé un billet sur le projet Montréal sans fil dont on reparle dans cet article.

6- Finalement, je lis dans Le Devoir de ce matin une critique (fort positive) du dernier livre du français Emmanuel Carrère " Le roman russe", un livre du futur de L'Ancien et le moderne parce que je le lirai bientôt. Le thème en est formidable: comment arriver à assumer une vie qui se vit comme un roman russe c'est-à-dire déchirée entre les abîmes de la passion inconsidérée et un contexte sinon impossible à tout le moins difficile?

Bon! Je voulais vous parler de bien d'autres choses ce matin mais il fait trop beau soleil dehors...

lundi, mars 26, 2007

Soirée d'élection avec blogueurs

L'Ancien et le moderne n'est pas un politique, il est un littéraire. Alors il ne comprend pas grand chose aux acronymes PLQ, PQ et ADQ.

Je me suis quand même retrouvé ce soir à la rencontre de blogueurs pour la soirée électorale du Québec à l'initiative de Julie Bélanger.

Les blogueurs adéquistes criaient de joie devant les blogueurs péquistes médusés et moi je pensais à l'écrivain portugais Fernando Pessoa que j'adore. J'ai le goût de le citer avant d'aller retrouver les bras de Morphée. Pour rien, en fait pour le plaisir des mots:

" Un être doté de nerfs moderne, d'une intelligence sans œillères, d'une sensibilité en éveil, a le devoir cérébral de changer d'opinion et de certitude plusieurs fois par jour.

L'homme discipliné et cultivé fait de son intelligence les miroirs du milieu ambiant transitoire ; il est républicain le matin, monarchiste au crépuscule ; athée sous un soleil éclatant et catholique transmontain à certaines heures d'ombre et de silence ; et ne jurant que par Mallarmé à ces moments de la tombée de la nuit sur la ville où éclosent les lumières, il doit sentir que tout le symbolisme est une invention de fou quand, solitaire devant la mer, il ne sait plus que l’Odyssée.

Des convictions profondes, seuls en ont les êtres superficiels. Ceux qui ne font pas attention aux choses, ne les voient guère que pour ne pas s'y cogner, ceux-là sont toujours du même avis, ils sont tout d'une pièce et cohérents. Ils sont du bois dont se servent la politique et la religion, c'est pourquoi ils brûlent si mal devant la Vérité et la Vie. »

Fernando Pessoa. Chronique de la vie qui passe. Avril 1915

Les leçons du philosophe Alain

Bon, j'ai reçu encore des courriels pro-Alain depuis mon billet récent "Le bonheur selon Alain". C'est quand même étonnant qu'un philosophe oublié me rappelle au bonheur et aux passions.

Mais tout cela me permet de vous parler d'une jolie histoire. Au premier chapitre de son ouvrage ("Propos sur le bonheur"), Alain nous raconte la première rencontre, il y a 23 siècles, entre le jeune Alexandre (qui n’était pas encore appelé " Le Grand ") et son cheval illustre, Bucéphale.

Or, aucun écuyer ne pouvait se tenir sur ce cheval redoutable. On aurait dit que c’était un cheval indomptable, un cheval fou. Alexandre était attiré par l’allure de Bucéphale, comme le raconte Alain: " Moi, au contraire, je vais essayer de découvrir de quoi il a peur. "

Voilà la suite tel que racontée par le philososphe Alain et je cite:

Alexandre cherchait l'épingle et la trouva bientôt, remarquant que Bucéphale avait terriblement peur de sa propre ombre; et comme la peur faisait sauter l’ombre aussi – parce que lorsque le cheval avait peur, il sursautait et son ombre avec lui – cela n’avait point de fin. Mais il tourna le nez de Bucéphale vers le soleil."

Alexandre réussit donc à le dompter en le plaçant face au soleil. Après cela, Bucéphale n'accepte d'être monté que par Alexandre devenu plus tard le Grand.


"Ainsi, poursuit Alain, l'élève d'Aristote savait déjà que nous n'avons aucune puissance sur les passions tant que nous n'en connaissons pas les vraies causes."

Pas pire comme méthaphore historique, Non?
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NB Pour les curieux d'histoire: Selon Plutarque, le cheval Bucéphale meurt de ses blessures après la Bataille de l'Hydaspe en 326 av JC.. Alexandre en fit alors un dieu, et fonda sur son tombeau la ville de Bucéphalie (Alexandria Boukephalous, aujourd'hui Jhelum au Pakistan). On voit sur certaines monnaies des successeurs d'Alexandre le dieu Bucéphale comme un cheval cornu, les cornes étant un symbole de divinité dans l'Orient ancien.

Comme quoi, vaincre son ombre peut nous mener loin...

samedi, mars 24, 2007

Les plaisirs littéraires de l’abbé Mugnier

Un de mes livres favoris est le "Journal de l’abbé Mugnier" (1879-1939). Parce qu'il m'apporte évasion et réconfort. J'ai toujours aimé les belles histoires fascinantes de mondes disparus; surtout celles d'univers littéraires.

Pendant 60 ans (1879 à 1939), l’abbé Mugnier a tenu un journal de vie sacerdotale et mondaine de celui qu’on a pu appeler le «confesseur des duchesses». Dans les salons parisiens les plus huppés, l’abbé Mugnier offrait pourtant l’aspect déconcertant d’un curé de campagne. Il s’était imposé par les qualités les moins faites pour réussir dans un tel univers : la modestie, la sensibilité et la fraîcheur d’âme.

Cette traversée nostalgique et imprégnée de Chateaubriand me touche beaucoup. Ghislain de Diesbach signale à ce propos que «ceux parmi lesquels il se sent le plus à l’aise, ce sont les écrivains, et son Dieu, c’est Chateaubriand, dont les Mémoires sont devenus son bréviaire.»

Donc lecture plus qu'agréable où l'on découvre Maurice Barrès, J-K. Huysmans, Paul Claudel, François Mauriac et beaucoup d’intellectuels peu connus de la mouvance catholique de cette époque. Mais il se lie aussi avec Anatole France, Marcel Proust, Paul Valéry, Jean Cocteau, Pablo Picasso et autres.

Extrait du Journal de l'abbé Mugnier 22 mai 1885 : "Victor Hugo est mort. Hier l’archevêque de Paris avait écrit à Madame Lockroy, une lettre digne, que j’eusse voulue plus belle encore. J’ai appris cette fin du grand poète, en sortant de la rue Bouret où m’appelait mon oeuvre de Belleville. On criait dans les rues la mort de Victor Hugo, comme j’ai entendu crier la mort de Gambetta et du comte de Chambord. Ainsi va le monde. Maintenant Hugo sait qui a raison du prêtre ou du libre penseur. Les journaux ne retentissent plus que d’un nom celui du poète national. On prépare des funérailles triomphales. Le Panthéon est désaffecté. Hugo traversera Paris, de l’Arc de Triomphe au Panthéon. On n’aura rien vu de pareil, depuis le commencement du monde. 31 mai Ce soir, vers 6 h 20, j’étais dans l’Avenue des Champs-Élysées et je regardais le catafalque du poète qui se dressait, au centre de l’Arc de Triomphe. Il m’apparaissait de loin, avec des lignes confuses et poudreuses. Les foules allaient et venaient. Je me suis approché assez près, et j’ai pu considérer ce monument noir et argent. Des cavaliers maintenaient l’ordre. "

Extrait du Journal de l'abbé Mugnier 1931- "On a surtout parlé de Rilke que la princesse de Thurn-et-Taxisa connu pendant dix-sept ans. Elle fit sa connaissance en 1909. La princesse considère Rilke comme le plus grand poète allemand, après Goethe qu’elle a vivement aimé. Rilke n’était pas très beau mais avait de beaux yeux bleus. Il était né à Prague. Il déclara à la princesse dès le début de leurs relations qu’il n’aimait pas Goethe mais il changea d’avis quand il eut lu la correspondance du poète avec Mme de Stolberg. Les chefs d’œuvre de Rilke sont les Élégies de Duino et Les Sonnets à Orphée.

Liée de plus ne plus avec Rilke, la princesse le reçut à Duino où il écrivit sa première élégie. À Duino aussi, il voulait traduire avec la princesse, la Vita nova de Dante. (…)

Rilke aimait le jardin du Luxembourg. Il parlait français mais avec un accent. La princesse avait apporté ses souvenirs sur Rilke écrits sur des longs cahiers. Elle nous en a lu un très grand nombre de pages."
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L'abbé Mugnier meurt dans sa chambre à Paris le 1er mars 1944 à l'âge de 87 ans. Quelques jours auparavant, il avait confié à une amie sa plus belle phrase peut-être: « Si je devais revivre ma vie, je la revivrais avec plus d'enthousiasme encore.»

mercredi, mars 21, 2007

Fiston 2.0

La semaine passée, Fiston m'a posé une question qui m'a un brin assommée:

-Fiston : "C'est quoi dont le Web 2.0?"
-A&M: " Ben voyons Fiston c'est ce que tu fais à tous les jours!!! Youtube et autres!!
-Fiston: Oui, oui je sais, je lis ton blogue, mais je ne suis pas certain de bien comprendre le concept..
-A&M: ...

Je crois que mon Fiston est devenu un rationnel fini...Il veut tout comprendre logiquement avec sujet, verbe, complément.

Alors Fiston à la guerre comme à la guerre. Pour toi, je vais te présenter un portrait du Web 2.0. Ce que tu trouveras à la suite est fortement inspirée d'une présentation privée que m'a fait récemment mon ami Jean Lemay. Merci Jean!

Le principe de ce billet en est simple; celui de t'identifier les sources les plus pertinentes pour bien comprendre le Web 2.0 et répondre à ta question.

On y va!

1) Une introduction au Web 2.0

Fiston, la première difficulté lorsque l'on s'intéresse au Web 2.0 est de cerner son contour. Selon Wikipédia (voir lien plus bas), le Web 2.0 est un terme souvent utilisé pour désigner ce qui est perçu comme une transition importante du WWW, fournissant des applications Web aux utilisateurs.

1.1 Le vidéo à écouter: "Web 2.0 : The Machine is Us/ing Us"
1.2 Les définitions:
Web 2.0 : Une définition
Web 1.0 vs Web 2.0
What is Web 2.0? (de O'Reilly, l'inventeur du concept Web 2.0)

2) Le look et le le design du Web 2.0

Il est fascinant de constater que l'univers Web 2.0 a développé son propre univers graphique.

2.1 Les logos Web 2.0
2.2 Les couleurs Web 2.0 et ici pour visualiser le tout
2.3 Le design Web 2.0.

3) Les sites Web 2.0 incontournables! (Les musts!)

Tu en connais déjà plusieurs. Je te propose mes applications Web 2.0 favorites mais il y en a un paquet d'autres bien-sûr. Tu peux allez voir aussi les liens de mon Bloc Web 2.0 (colonne de droite).

3.1 Musique : iLike (about), Last.fm (about)
3.2 Photos : Flickr (about, tags)
3.3 Vidéos : YouTube
3.4 Gestion des favoris : Delicious (about, tags)
3.5 Gestion des favoris (avec contenus) : Digg (about)
3.6 Encyclopédie : Wikipédia

4) Quelques Outils Web 2.0

Partage de fichiers Online : Box.net
Office Tools, collaboration : GoogleDocs
Calendriers : GoogleCalendar
Online Messengers : Meebo

5) Les flux d'information RSS

Fiston, comprendre et utiliser le flux RSS est fondamental dans le Web 2.0 de 2007. Le standard RSS représente un moyen simple d'être tenu informé des nouveaux contenus d'un site web, sans avoir à le consulter. Le fil « RSS » (traduit par « Really Simple Syndication ») est un fichier contenant le titre de l'information, une courte description et un lien vers une page décrivant plus en détail l'information. N'oublie pas fiston! Qui dit RSS, dit agrégateur. Va voir le lien. Est-ce clair?

5.1 RSS
Définition du RSS (Wikipédia)
5.2 À titre d'exemple Fiston; voici le lien vers le fil RSS de RDS , et celui de Radio-Canada.
5.3 Agrégateurs RSS :
Une définition: agrégateur (Wikipédia)
Netvibes (mon agrégateur favori)
Internet Explorer,
Firefox.
Bloglines
Google Reader

6) Pour en connaître davantage :

Top 100 Web 2.0 Sites
Web 2.0 Winners and Losers (Wired)
All Things Web 2.0 -"THE LIST"
Best of the Best Web 2.0 Web Sites
Michel Leblanc (Qc)
Pointblog (France)

7) Pour tes téléchargements

7.1 Notre favori pour MP3, logiciels, etc: LimeWire
7.2 Le plus populaire pour fichiers volumineux tels films, séries télés, etc: BitTorrent
7.3 Gestion de photos: Picasa
7.4 Gestion de CDs, podcasts, etc: iTunes
7.5 Exploration de la Terre: Google Earth
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Voilà Fiston, j'espère que cela répond à ta question. Merci encore à Jean Lemay pour son aide mais aussi à Stéphanie en Afrique, Stéphane P. et Michel Leblanc pour les discussions et échanges sur le sujet.

Le bonheur selon Alain

Au cours de la dernière année, quelques lecteurs m'ont écrit sur le philosophe français Alain (1868-1951) à la suite des mes articles sur le sens de la vie. Alain semble toucher une fibre. J'ai reçu encore hier un courriel très senti sur lui.

Alain met au point à partir de 1906 le genre littéraire qui le caractérise, les "Propos". Ce sont de courts articles, inspirés par des événements de la vie de tous les jours, au style concis et aux formules séduisantes, qui couvrent presque tous les domaines. Plusieurs des "Propos" circulent encore beaucoup.

J'ai hésité avant de vous parler d'Alain parce que je trouve que ses textes (surtout ceux sur le bonheur et l'approche de la vie) vieillissent mal quoique gardant un certain charme. Depuis les années 20, nous avons tellement écrits et lus sur le Bonheur que les textes d'Alain apparaissent maintenant un peu surannés. En gros, dans sa série sur le Bonheur, Alain affirme qu'à moins de vivre les affres de la destinée noire, on peut devenir heureux si on le veut...c'est une question de volonté, d'état d'esprit...La part de responsabilité dans notre bonheur serait plus grande qu'on veut bien le croire.

Je crois qu'Alain simplifiant le tout pour nous envoyer un message clair et fort: Svp faites dont un effort quand tout ne roule pas du bon côté des choses. Propos louables mais on sait tous maintenant que rien n'est aussi simple dans la vie...

Allez un petit extrait d'Alain, ca ne fera pas de tort à la blogosphère!!
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Il n'est pas difficile d'être malheureux ou mécontent ; il suffit de s'asseoir, comme fait un prince qui attend qu'on l'amuse (...)

Au contraire, le bonheur est beau à voir ; c'est le plus beau spectacle. Que leurs raisons soient fortes, je le sais ; il est toujours difficile d'être heureux ; c'est un combat contre beaucoup d'événements et contre beaucoup d'hommes ; il se peut que l'on y soit vaincu ; il y a sans aucun doute des événements insurmontables et des malheurs plus forts que l'apprenti stoïcien ; mais c'est le devoir le plus clair peut-être de ne point se dire vaincu avant d'avoir lutté de toutes ses forces. Et surtout, ce qui me paraît évident, c'est qu'il est impossible que l'on soit heureux si l'on ne veut pas l'être ; il faut donc vouloir son bonheur et le faire.

Ce que l'on n'a point assez dit, c'est que c'est un devoir aussi envers les autres que d'être heureux. On dit bien qu'il n'y a d'aimé que celui qui est heureux ; mais on oublie que cette récompense est juste et méritée ; car le malheur, l'ennui et le désespoir sont dans l'air que nous respirons tous ; aussi nous devons reconnaissance et couronne d'athlète à ceux qui digèrent les miasmes, et purifient en quelque sorte la commune vie par leur énergique exemple. Aussi n'y a-t-il rien de plus profond dans l'amour que le serment d'être heureux. Quoi de plus difficile à surmonter que l'ennui, la tristesse ou le malheur de ceux que l'on aime ? Tout homme et toute femme devraient penser continuellement à ceci que le bonheur, j'entends celui que l'on conquiert pour soi, est l'offrande la plus belle et la plus généreuse.

J'irais même jusqu'à proposer quelque couronne civique pour récompenser les hommes qui auraient pris le parti d'être heureux. Car, selon mon opinion, tous ces cadavres, et toutes ces ruines, et ces folles dépenses, et ces offensives de précaution, sont l'oeuvre d'hommes qui n'ont jamais su être heureux et qui ne peuvent supporter ceux qui essaient de l'être.

Alain (1923)

dimanche, mars 18, 2007

Léonidas et les 300

Le film "300" que j'ai vu hier avec fiston remet à l'avant scène un des moments les plus forts de l'histoire de l'antiquité.

Le film raconte, de façon très vivante et rythmée un peu à la Sin City, la bataille des Thermopyles (480 av. J-C.) qui oppose une alliance des cités grecques à l'empire perse. Voyant la bataille perdue, le roi Léonidas de Sparte et ses 300 soldats grecs se sacrifient pour ralentir l'ennemi, malgré une infériorité numérique de près de 300 pour 1.

Pour les historiens grecs qui ont suivis, leur vaillance et leur héroïque sacrifice inspirèrent toute la Grèce à se dresser contre la Perse, posant ainsi les premières pierres de la démocratie.

Assez bizarrement, Léonidas est venu régulièrement me visiter dans ma vie.

Adolescent, j'avais été impressionné par le courage et l'histoire des Thermopyles et de Léonidas. Puis à l'été 2001, à quelques semaines d'intervalles, fiston et moi avons lu le même roman d'aventure Les Murailles de Feu de Steven Pressfield sur cette bataille grecque. Nous avons été tous deux très impressionnés par ce livre. Les passages d'anthologie s'y succèdent: la douleur physique, la terreur, l'apaisement, la fraternité sont évoqués avec une rare force littéraire, digne des plus grands récits de guerre. Une réflexion profonde sur le sens du sacrifice et une réponse étonnante à cette question : qu'est-ce que le contraire de la peur ?

Quelques mois plus tard, à l'automne 2001, dans le cadre d'un "learning travel" en Grèce, j'ai eu la chance de passer sur le site de l'ancien défilé des Thermopyles (qui a changé complètement de configuration). Grand moment d'émotion et de visualisation pour moi.

Et maintenant, en 2007, un film impressionnant...

Plus tard, les Grecs érigèrent un mausolée à l’emplacement où tant de soldats étaient tombés. Une inscription du poète Simonide de Céos, rappelle à chacun le terme de cette lutte héroïque : «Étranger, va dire à Sparte qu’ici nous gisons dociles à ses ordres».

Voilà Léonidas, c'est fait!
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La bande annonce du film "300"

Le dernier Yulblog

Vendredi soir (le 16 mars), j'ai fait un tour au Yulblog. Soirée chargée pour le 7e anniversaire du Yulblog, ce rassemblement informel de blogueurs persos de Montréal.

En début de soirée, grande première pour la Blogosphère montréalaise avec le lancement des livres de 3 blogueurs soient: Mère Indigne, Un taxi la nuit et Lucie le chien. Je me promets bien d'en acheter au moins un.

Après, à partir de 20h00, cela devait être le Party du 7e anniversaire du Yulblog et on me dit qu'il y a eut une centaine de personnes présentes. Malheureusement, je suis arrivé sur le tard et plusieurs étaient déjà partis. Snif! Pas fait fort les blogueurs de Montréal...

Mais j'ai quand même pu saluer (entre autres) Laurent de Ze Canada, Sandra du Journal de bord d'une camionneuse et Martine de Ni vu ni connu dans le cadre de la porte, elle aussi sur son départ.

vendredi, mars 16, 2007

Autre coup de coeur berlinois: Karl-Marx Allee

Se promener dans la Karl-Marx Allee à Berlin équivaut à faire un voyage en arrière pour sentir ce qui fut autrefois le monde socialiste. La Karl-Marx Allee (KMA, anciennement Stalin Allee) constitue la plus grande artère d'Allemagne, se prolongeant dans la Frankfurter Allee sur plus de sept kilomètres. L'avenue se compose de huit files et d'un important terre-plein central.

Certes, les vitrines sont aujourd'hui plus fournies et les publicités indiquent sans équivoque que le monde a changé. Mais les noms des rues qui croisent l'avenue (ex. rue de la Commune-de-Paris) en passant par le style vestimentaire de ses (souvent âgés) habitants, tout rappelle un monde officiellement perdu mais qui, dans certains quartiers de Berlin-est demeure bien présent. Rénovée, la Karl-Marx Allee a été classée monument historique après la réunification.


La photo que j'ai intégrée dans ce billet reflète bien mal l'architecture monumentale soviétique de la Karl-Marx Allee, mais faites confiance à L'Ancien et le moderne, c'est très impressionnant.

dimanche, mars 11, 2007

L'ambition de Neige

La chose la plus difficile en littérature m'apparaît être de réintroduire dans les nouveaux textes les grands thèmes fédérateurs romantiques. Qui peut encore aujourd'hui écrire un poème sur un lac après Lamartine, un texte sur le temps qui passe après Proust ou des poèmes sur la mélancolie après Baudelaire et Nelligan?

Alors, que le turc Orhan Pamuk, prix Nobel 2006 de la littérature, publie un nouveau roman intitulé "Neige" est d'une terrible ambition.

Ça doit bien faire 6 mois que je me promets de lire ce "Neige" et je profite de mon voyage en Europe pour le faire. En lisant ce roman, je pensais sans arrêt à Albert Cohen et à sa Belle du Seigneur; c'est tout dire! À cause de la beauté de l'écriture bien-sûr, aussi pour le drame inéluctable que l'on voit venir, mais surtout parce que l'on retrouve l'auteur Pamuk dans le roman comme narrateur de l'action. Encore mieux, il y a les mêmes petites longueurs à la fin du roman comme dans la "Belle du Seigneur"!!

En fait, "Neige" est un roman surprenant, d'une écriture efficace, belle et fluide qui joue sur plusieurs registres: la poésie, la vie endormie, la pauvreté annihilante, le rapport difficile occident/islam, l'amour impossible, la politique et le romantisme de Tourgueniev. Orhan Pamuk, en plus de se planter lui-même dans son roman à la Albert Cohen, joue donc très habillement avec un ton poétique et nostalgique qui m'a séduit avec des sujets d'ordre politique très contemporains – comme l'identité de la société turque et la nature du fanatisme religieux. Neige, ce sont tous les tourments de la Turquie actuelle, tous ses drames concentrés dans un roman aux allures de fable politique.

Et bien-sûr de la neige partout, tous le temps, à presque chaque page comme un élément omniprésent du décor de cette petite ville d'Anatolie turque (Kars) où se déroule l'action.

Et vous savez ce qui est enivrant avec l'ambition? C'est quand on y arrive. Orhan Pamuk doit être content de lui...

samedi, mars 10, 2007

Mon secret berlinois: Kaffee Burger

Je n'ai pas beaucoup commenté dans ce blogue mon séjour de l'an passé à Berlin. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé Berlin, au contraire.

Cette fois-ci, pour mon séjour 2007 dans la capitale allemande, je me permets un billet sur un des mes coups de coeur de mes deux dernières visites soit le Kaffee Burger.

Le Kaffee Burger est un lieu incontournable des nuits berlinoises. Situé dans Mitte (Berlin-est), c'est un lieu sympa sans prétention. Quand vous entrez, vous avez un bar sur la gauche, puis à droite une salle avec un estrade, une quinzaine de tables, une piste de danse et une alcôve au fond plus intime.

Tout le charme de l'endroit vient de l'atmosphère créée par la déco d'époque. Aux murs, de superbes tapisseries vieillies par le temps, avec des fleurs sur fond jauni, un mobilier en bois très simple... L'éclairage est tamisé.

Le Kaffee Burger est un café de l'époque communiste gardé tel quel. Évidemment, il y a un charme lié à ce décor soviétique que les murs ont gardé. Mais il y a plus: l'ambiance est cool, la faune détendue et on y retrouve de la bonne musique alterno-pop.

On y est bien mais on y sent aussi le poids du passé, comme un fragment de l'histoire des habitants de la ville. Cet endroit dégage vraiment quelque chose de très humain, de très chaleureux...Allez-y!

mardi, mars 06, 2007

Mon secret parisien

Je suis à Paris pour quelques jours pour visiter mes expositions chéries et je demeure dans la Maison des étudiants canadiens qui est dirigée par mon ancien professeur d'université, Marcel. Cette résidence est située dans la magnifique Cité universitaire de Paris (14e arr.) face au Parc Montsouris et d'une station de Métro.

Grâce à un investissement de 9 millions $, l'ensemble des installations (dont toutes les 125 chambres et 25 studios) viennent d'être rénovées.

Et vous savez quoi? On peut louer un des 25 studios (incluant cuisine aménagée et salle de séjour) dans ce cadre magnifique pour un prix incroyable: soit 400 euros pour une semaine ou 900 euros pour un mois...à Paris, incroyable! Ce service n'est pas publicisé, l'info ne circule uniquement que par le bouche à oreille.

Bon, je vais rapidement mettre d'autres billets sur mon blogue pour que ce message disparaisse dans mes archives et, ainsi, peut-être restera-t-il encore de la place lorsque je planifierai mon prochain séjour à Paris...

lundi, mars 05, 2007

Humeur écologique

Quelques fois par an, en cachette, je vais dans mon pays ancestral cad dans la région de Brandon au nord de Montréal; au coeur de nul part qui compte dans ce monde. Je me sens bien dans ce nul part où j'ai passé une partie de mon enfance. C'est le seul endroit que je connaisse qui est complètement en dehors de la mondialisation, où on ne recycle rien et où ton bonheur est pesé sur le nombre de moteurs que tu possèdes.

J'y vois souvent sur le flanc d'une colline paître un troupeau de vaches ; des chercheurs ont prouvé que les gaz que lâchent – comment dire cela élégamment ? – postérieurement ces aimables mammifères contribuent plus à l’effet de serre qu'une vieille usine chinoise de textiles alimentée au charbon, et donc qu'une ferme laitière de la région de Brandon émet (par son pot d'échappement situé à l'arrière) 1 000 fois plus de gaz carbonique qu'un ouvrier han et socialiste.

Et là je regrette de ne pas avoir de fusil : de quelques balles bien ajustées, j'aurais pu, sans grand effort, rétablir de la planète l’équilibre naturel.

Avec un peu de chance, j'aurais pu également massacrer les jolis chevreuils dont les incisives acérées détruisent les pousses nouvelles des conifères récemment plantés dans le sous-bois, et ainsi arrêter la déforestation qui menace la nature québécoise.

Mais, désarmé, je médite, et m'interroge sur le discours écologique que rabâchent, enseignants (dès l'école maternelle), politiciens de toutes sensibilités, animateurs de toutes sortes, certains industriels et financiers (les fonds éthiques –sic) occidentaux, et tous les médias montréalais et planétaires.

Mais je ne veux pas m'étendre (d'autres ont dû le faire...) sur cet étrange glissement qui fait que l'assise de la superstition ne repose plus sur les propos des prêtres (devins, mages, haruspices, sorciers, marabouts...) mais sur ceux des chercheurs (d'autant plus respectés qu'ils trouvent ce que leurs consciences politiques souhaitent qu'ils trouvent).

Moi je ne veux que me retrouver plus souvent, et avec encore plus d'allégresse, vers cette région de Brandon où l'on pense encore, douce naïveté, que le bonheur est dans le moteur....

dimanche, mars 04, 2007

Montréal branché, plus que je le pensais...sur le Web 2.0

J'apprends par Zelaurent qu'il me manquait un lieu de rencontres Web 2.0 dans mon post que j'ai publié il y a une semaine. Je me permets de republier le tout en commençant par une assez longue introduction de ce nouvel ajout...que je ne connaissais pas...
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Montréal a la chance de présenter plusieurs rendez-vous mensuels où l’on peut jaser avec des gens intéressants des dernières tendances sur les nouvelles technologies de l’information et plus particulièrement l’environnement Web 2.0. Le Web 2.0, on lit là-dessus dans les journaux ou on le vit… Si vous voulez le vivre, je vous propose les 4 forums de rencontres suivants. Ils sont intéressants et cools :

1) Le BarCamp de Montréal

ZeLaurent m'informe d'un autre forum de rencontres Web 2.0 présent à Montréal depuis octobre 2006 soit le BarCamp de Montréal. Ce sont des rencontres plus ou moins informelles, qui existe dans plusieurs autres villes du monde, de porteurs de projets et chefs d'entreprises dans le domaine des TI.

Les BarCamps se développent rapidement et se déclinent aussi. Par exemple, dans l'univers du Banque 2.0, le BarCamp est très utilisé pour le financement des startup semble-t-il.

Le concept de BarCamp est assez récent (2005). Pour le définir, reprenons les mots de Wikipédia: Un BarCamp est une rencontre, une non-conférence ouverte qui prend la forme d'ateliers-événements participatifs où le contenu est fourni par les participants qui doivent tous, à un titre ou à un autre, apporter quelque chose au Barcamp. C'est le principe "pas de spectateur", "tous participants".

C'est une sorte de 5@7, le plus souvent sur des sujets liés aux technologies de l'information. Des porteurs de projets viennent pour présenter leurs trouvailles. L'occasion aussi de se faire repérer par un business angels, ou de découvrir de nouveaux partenaires. Le BarCamp est finalement un concept très 2.0, puisqu'il est simple, rapide est le plus souvent efficace. Zelaurent me dit que l'on peut aussi y aller en curieux, ce que je ne manquerai pas de faire: à découvrir!

2) Le YulBlog, rencontre mensuelle de blogueurs (perso) montréalais. Existant depuis 2001, on dit qu'il est le plus ancien regroupement de blogueurs au monde. Toujours le premier mercredi du mois (au Bar Quincaillerie sur Rachel à partir de 20h00). Le prochain YulBlog est le 7 mars. Pas d’inscription, on y va et on paie ses propres consommations, c’est tout.

3) Le YulBiz , rencontre (5 à 7) mensuelle de blogueurs professionnels montréalais soit ceux qui réfléchissent à l’intégration des blogues dans les organisations. Toujours le dernier mardi du mois (au lounge du Ex-Centris sur St-Laurent à partir de 17h30). Pas d’inscription, on y va et on paie ses propres consommations comme au Yulblog. Pas besoin d’être blogueur pour vous présenter, juste être intéressé!

4) Le tout nouveau "Montréal Tech Entrepreneur Meetup": Nouvelle rencontre mensuelle. Le titre anglophone résume bien le thème de ce rendez-vous soit permettre à ceux qui débutent (ou projettent de le faire) une nouvelle entreprise liée aux technologies de l'information de se rencontrer et d'échanger. Le prochain "Montréal Tech Entrepreneur Meetup" aura lieu le mardi 13 mars sous la formule du petit déjeuner (style 08h00 à 09h30) au restaurant Caféteria sur St-Laurent. Pour la participation, c’est comme les "Yul".

A&M

samedi, mars 03, 2007

Encore Jésus

Suivant un peu les fouilles archéologiques actuelles dans le monde greco-romain, je peux vous dire qu'il y a des trouvailles exceptionnelles à tous les mois. Mais dès qu'il est question de Jérusalem ou d'un aspects de la vie de Jésus, on rentre dans un monde irrationnel qui prend une tournure médiatique démesurée.

Maintenant c'est à un documentaire canadien et les allégations faites par ses artisans de faire le tour de tous les journaux , sites internet et blogues du monde. On aurait découvert le tombeau de Jésus...

Cette histoire débute dans les années 80, avec la découverte d'une tombe à Talpiot, un quartier de Jérusalem.

Dans cette tombe, on a retrouvé dix boîtes funéraires et, dans ces boîtes, trois crânes humains. Sur six des boîtes, des inscriptions en hébreu, en latin et en grec, soit:

Yeshua bar Yosef (Jésus, fils de Joseph);
Maria (Marie);
Matia (Mathieu);
Yose (José, frère de Jésus, dont parle l'Évangile de Marc)
Yehuda bar Yeshua (Judas, fils de Jésus);
Mariamne e mara (en grec signifiant: Marie-Madeleine, connue comme la maîtresse).


Le réalisateur torontois Simcha Jacobovici et le producteur James Cameron (du film Titanic) ont fait appel à des spécialistes qui ont mené une batterie de tests pour analyser les restes contenus dans ces boîtes. Les conclusions médico-légales et même mathématiques suggèrent que:

- Ce sont les membres de la famille de Jésus-Christ;
- Jésus a été marié à Marie-Madeleine;
- Jésus a eu un fils.

La chaîne américaine Discovery Channel diffusera demain soir (dimanche le 4 mars) le documentaire qui exposera de nouvelles données scientifiques, notamment des analyses ADN, laissant suggérer que les tombeaux ont pu, à un moment donné, contenir les ossements de Jésus et de sa famille. Simcha Jacobovici reconnaît qu'il n'est pas archéologue, expert légiste ou statisticien, mais il affirme que son rôle en tant que documentariste est de soulever des questions, et non pas de leur répondre. Ce qui est quand même assez déconcertant, c'est que, à la base, il y a un consensus certain chez les chercheurs autour de la découverte de ces dix ossuaires. Le New-York Times, à l'époque, affirmait même qu'il était très répandu de graver les prénoms des défunts sur leurs tombeaux, et ces noms étaient très usuels.

Donc pour la communauté archéologique "sérieuse", le débat est quasi inexistant. Ainsi en est-il du premier archéologue à s'être prononcé il y a 20 ans sur l'authenticité des boîtes, Amos Kloner. Il n'hésite pas à ridiculiser la « découverte » de la « tombe perdue ». « Je suis un universitaire, je travaille de façon scientifique, ce qui n'a rien à voir avec le travail d'un cinéaste », dit-il en insistant sur les différences de méthode entre son métier et celles des réalisateurs du documentaire. « Il est impossible de prendre un épisode religieux et de le transformer en quelque chose de scientifique. Ou alors il faut faire des tests ADN et vérifier que l'ADN des ossements appartenant prétendument au fils de Dieu est le même que celui de Dieu ! », plaisante-t-il.

Selon moi, les meilleurs analystes de la planète sur les questions liées à la Bible et à l'archéologie gravitent autour de l'excellente revue française Le Monde de la Bible. Je vous conseille donc d'y lire un article tout récent (et critique) de Sophie Laurent sur le sujet.

J'ai déjà expliqué dans ce blogue mon rapport à la foi, à la religion catholique et à Jésus de Nazareth. Le tout est complexe comme j'imagine pour la vaste majorité des êtres humains dans le monde d'aujourd'hui. Il me semble que c'est un débat beaucoup trop sensible et délicat pour en faire du sensationnalisme. Laissons donc un peu notre pauvre Jésus en paix...