lundi, octobre 17, 2005

Ma soeur et Jules César

Je n'ai jamais parlé de ma famille dans ce blogue, ce n'est pas le lieu.

Mais la force des choses me portent à parler de ma soeur, la doyenne de la famille. En effet, depuis plus de six (6) mois, Soeurette a une nouvelle passion: Jules César (100-44 av J.C.). Pour vrai!! Elle a peut-être lu entre 20 et 30 livres sur lui: biographies, textes d'historiens et autres en français et en anglais sur le fameux empereur romain. Je crois qu'elle a une réelle admiration pour Jules César...On pourrait facilement se poser la question: Comment une citoyenne (non-historienne) du XXIe s. peut porter en elle un tel sentiment pour le personnage?

Vous pourriez retorquer, pourquoi un gars comme moi, gestionnaire peut-il bien tripper sur Homère et autres personnages grecs?? Je répondrais que tout cela est inexplicable et que notre famille est une bien drôle de famille!!

Mais bon revenons à un propos plus lié au thème de ce blogue en osant reprendre le débat de ma soeur: Jules César, fût-il un sauveur ou un despote? J'essaie une réponse personnelle même si Jules César, dans mon périple antique ne m'a jamais fasciné...

Pour se faire, je pigerai en partie dans "l'Histoire de la rome antique" (voir mon blogue) de l'historien français Lucien Jerphagnon..il dresse un bilan de l'action politique de Jules César (mais traîte peu de ses conquêtes féminines (célèbres) ou de son rapport à l'argent équivoque).

J'irai sans trop de nuance, la longueur et la nature de ce billet ne s'y prête pas:

Objectivement (et cette affirmation n'est pas de Jerphagnon), César est peut-être un des génies les plus extraordinaires qui aient jamais existé. Ce qui frappe surtout, c'est l'incroyable diversité de ses dons et l'aspect multiforme de son caractère.

Comme homme de guerre, il se signale par son don du commandement et par sa foudroyante rapidité d'action (Napoléon l'admirait beaucoup). On retrouve la même promptitude dans son intelligence qui saisit d'un coup d'oeil les décisions utiles à prendre. Dans l'action, il est à la fois maître de lui et colérique; il peut se montrer extrêmement cruel mais il intronise la clémence dans l'idéologie politique.

Il a toujours été tenace malgré ses échecs : son énergie morale double son énergie physique. Comme tous les grands ambitieux, il a toujours su garder intacte sa volonté au service de sa grande passion : la domination et la gloire.

Son oeuvre d'écrivain - les " Commentaires sur la Geurre des gaules " - a été mise au service de cette gloire : nul doute que ce sont des ouvrages d'apologie personnelle destinés à sa propagande politique ou à sa justification auprès de ses adversaires; néanmoins ces commentaires sont remplis de descriptions précises des lieux, de renseignements intéressants sur les peuples et, surtout, ils sont écrits dans une langue d'une remarquable pureté, claire et naturelle, à laquelle déjà ses contemporains étaient sensibles (même Cicéron l'admettait, lui qui ne le portait pas dans son coeur...).

En fait, un grand personnage historique, demesuré qui a préparé le terrain à la période qui m'inspirent beaucoup plus (soit celle de Marc-Aurèle et d'Hadrien plus d'un siècle plus tard).

Alors Jules César, fût-il un sauveur ou un despote? Dans les balises des valeurs de l'antiquité romaine...ma réponse serait qu'il fût un despote éclairé et qu'il a contribué positivement à l'histiore de l'humanité...malgré lui peut-être...En fait, malgré qu'il fût déchiré toute sa vie entre la nécessité de travailler pour sa gloire personnelle et pour celle du bien commun...

Tout cela est bien beau mais je ne comprends toujours pas, chère soeurette, pourquoi tant d'émotions pour cet empereur (mort il y a 2050 ans!) fou d'ambition et qui voulait changer le monde???

dimanche, octobre 16, 2005

Fiston et le communisme primitif...

...une autre pub pour le blogue de fiston

http://louisbellerose.blogspot.com/

L'ancien et le moderne

vendredi, octobre 07, 2005

Pas mal de livres!!

Combien se publie-t-il de livres dans le monde: 1 million..PAR AN! UN MILLION! C'est fou comme progression dans l'histoire...et cela à l'heure du Google Print et du e-booking!

Petit retour en arrière pour montrer la progression: On estime qu'il s'est produit durant les mille ans de la période de l'antiquité gréco-romaine environ 15 000 livres (1 500 se sont transmis jusqu'à nous...on a perdu la trace du reste ).

Aussi, durant le premier siècle de l'imprimerie (entre 1450 et 1550), on a recensé environ 35 000 titres...en cent ans!

«L'humanité écrit plus qu'elle n'est capable de lire.» La prolifération des livres est l'objet d'un essai aux accents de pamphlet du poète mexicain Gabriel Zaid. Les chiffres de Zaid écrasent même le lecteur impénitent. En autres que l'humanité publie un livre toutes les 35 secondes...

Mille fois dommage, il n'y aura plus de Mallarmé pour écrire «La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.» Mallarmé devrait rallonger les étagères de sa bibliothèque d'au moins 20 kilomètres. Et même si demain, on arrêtait la fabrication de livres, il faudrait 250 000 ans pour prendre connaissance de ceux déjà écrits.

De nos jours, tout le monde a une histoire à raconter, mais peu ont du temps pour lire. Le monde de l'édition engendre un million de titres par an dont la majorité ne seront jamais commentés, ni traduits, ni réédités. «Ils sont vendus (s'ils se vendent) comme nouveauté mais, après la courte vente de lancement, il n'y a pas de réédition. Ils restent (s'ils restent) dans les bibliothèques des amis, dans quelques solderies, dans l'un ou l'autre index bibliographique, pas dans l'histoire universelle.» Dans ces piles à rotation infernale, on trouve une immense majorité qui ne s'écrit pas pour le grand public et à l'opposé «des livres lamentables qui atteignent des publics massifs». Même les classiques sont recyclés, fin du fin des techniques de marketing qui ont trouvé le moyen d'enrayer la transmission d'une génération à la suivante.

Les Éditions de Minuit ont écoulé 125 exemplaires d'En attendant Godot la première année, alors qu'il s'en vend 35 000 par an maintenant . Des pythies ont annoncé la fin de l'imprimé à plusieurs reprises et il n'a jamais été si prospère. Entreprise en ligne, Amazon a finalement trouvé un marché dans la revente d'occasion (plutôt que dans l'e-booking...). Et l'utopie d'une bibliothèque virtuelle universelle (voir mon blogue sur ce sujet) ne pourra jamais se passer des médiateurs (éditeurs, bibliothécaires, critiques, enseignants...) de livres réels qui «continueront à faire la différence entre le chaos qui inhibe et la diversité qui dialogue».

Mais la vraie question demeure, cher lecteur de ce blogue : comment un livre, parmi des millions, peut-il rencontrer ses lecteurs ? Mais surtout comment s'assurer de rester concentrer et ne pas oublier l'important...c.a.d. que ce n'est pas le nombre de livres lus qui compte mais l'état dans lequel ils nous laissent...

ancienetmoderne@hotmail.com