mercredi, décembre 19, 2007

L'importance de l'esprit des fêtes

Je reprend ici un billet que j'ai écrit l'an passé après avoir écouté l'animateur et anthropologue québécois Serge Bouchard à l'émission de Radio-Canada -Pensée libre en présence de l’anthropologue Bernard Arcand, de l’animatrice Marie-France Bazzo, du philosophe Georges Leroux et de la politologue Nicole Morgan.

Le but de cette émission de deux heures: réfléchir sur le véritable sens des fêtes dans le monde d'aujourd'hui. À la suite un bref résumé et un lien vers l'émission radio. Mais ce qui me frappe en écoutant cette émission, c'est que tout cela touche au thème central de L'ancien et le moderne: le temps des fêtes (décorations, arbre de Noël, la bûche, la crèche, les cadeaux, la messe de minuit, etc) est une autre filière en lien direct avec nos lointaines traditions occidentales, et en soi et pour cela, c'est très important.

Un état d’esprit

« Il faut faire un effort pour faire partie de l’esprit des fêtes. Il faut y mettre du sien. Tout ce qui symbolise le temps des fêtes demande de l’effort », croit fermement Marie-France Bazzo. En vieillissant, Nicole Morgan devient de plus en plus nostalgique des Noëls d’antan. La politicologue se souvient pourtant de certains Noëls ennuyeux de son enfance, mais elle refuse de tomber dans le cynisme. Georges Leroux a aussi une prédilection pour la nostalgie et il se méfie de l’idéalisation du temps des fêtes. « Le temps des fêtes me fascine pour des raisons purement professionnelles », lance Bernard Arcand, qui a consacré une partie de sa vie à l’étude des traits communs de l’humanité. Selon lui, l’esprit des fêtes de 2006 a des relents de la préhistoire.

Les traditions

La commercialisation à outrance du temps des fêtes nous a-t-elle fait perdre de vue les racines de Noël? L’anthropologue Bernard Arcand rappelle l’origine symbolique du feu dans la préhistoire, au-delà de son utilisation première. Certaines recherches indiquent même qu’avant de devenir un sapin, l’arbre de Noël était un chêne. Même s’il est spécialiste de la philosophie grecque, Georges Leroux souligne que Noël était une fête romaine : « Le thème le plus central de la fête de Noël est l’accueil de la vie au moment où on croit que tout va s’éteindre », explique-t-il. Noël découle du solstice, lorsque la vie s’éteint. L’homme décore son foyer et l’illumine afin de réaffirmer la vie, poursuit Bernard Arcand. Nicole Morgan croit aux symboles collectifs de l’humanité. Et le petit Jésus en est un. « C’est la fête de l’enfant, c’est-à-dire de la vie par rapport au désordre », dit-elle.

Bon, je vous laisse. Je m'en vais allumer les lumières de mon petit sapin de Noël.

Pensée Libre-Radio-Canada, 1ère heure sur L'esprit du temps des fêtes
Pensée libre- Radio-Canada, 2e heure sur L'esprit du temps des fêtes

2 commentaires:

Anonyme a dit...

J'ai perdu toute illusion concernant le temps des fêtesé En effet, à Noël personne ne m'a offert « Le Tableau » d'Assouline. Pour une fois qu'on aurait pu acheter quelque chose qui ne vient pas de Chine!

Qu'à cela ne tienne, je me l'offrirai moi-même!

Accent Grave

ANNICK GAUVREAU a dit...

En compagnie de Je-ne-sais-quoi

Annick Gauvreau
vous souhaite

DE RETOMBER EN ENFANCE en 2008

Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants.
(Mais peu d’entre elles s’en souviennent.)

Antoine de Saint-Exupéry