dimanche, décembre 05, 2004

Mon blogue...

Tous les gens qui me connaissent un peu savent que j'ai plusieurs passions dans la vie et que trois sujet m'interpellent plus directement: à savoir l'histoire et plus particulièrement l'antiquité greco-romaine, les manifestations de l'art contemporain et de la culture numérique et bien-sûr...Montréal.

Ce blogue tentera de cheminer à travers ces trois passions intellectuelles. C'est bien-sûr nouveau pour moi, je cheminerai donc modestement par cette page parcellaire et incomplète.

1) Mon rapport à l'ancien

Vous savez le premier regard critique de l'Occident de son rapport au passé, soit la fameuse querelle entre l'ancien et le nouveau, commence avec la publication en quatre volumes entre 1688 et 1697 de "Parallèle des Anciens et des Modernes" de Charles Perrault. En fait, nous connaissons la date précise de cette première prise de conscience. En effet, la lecture publique du poème de Perrault "Le siècle de Louis le Grand" avait lancé la dispute un lundi de janvier 1687 lors de la séance du dictionnaire. En voici un extrait:

"La belle Antiquité fut toujours vénérable;
Mais je ne crus jamais qu'elle fût adorable.
Je vois les Anciens sans plier les genoux,
Ils sont grands, il est vrai, mais hommes comme nous...".

On savait la querelle européenne; on savait qu'elle permettait de suivre la pénétration d'une nouvelle appréhension de l'Histoire dans les sociétés occidentales, au fur et à mesure que s'éloignait la conception augustinienne d'une suite des temps inscrite dans la Création divine.

Un livre récent rappelle ce combat qui est pour moi toujours actuel même si un peu embrûmé. Il s'agit d'un livre de l'écrivain turc Levent Yilmaz.

Au long de sa promenade dans les textes, on rencontre des nains juchés sur les épaules des géants, Dante et Pétrarque, l'imitation et le dégoût de la nouveauté, la poésie comme maîtresse de vie et le proçès intenté aux fables... Une vraie fête de l'intelligence car l'auteur avance dans le maquis des références, débarrassé de toute prétention. Depuis, la modernité n'a cessé d'être querelleuse. Mais jamais elle n'a atteint en intensité la puissance décisive de la Querelle originelle du XVIIème siècle, celle qui fit basculer l'Occident dans un autre rapport à l'Histoire et à la chute de l'homme dans le temps, en critiquant la dévotion au passé.

2 commentaires:

Le lecteur de romans russes a dit...

Bonjour, J,aime ca

Anonyme a dit...

Pas beaucoup de commentaires, sur ce blogue ...