mercredi, novembre 21, 2007

Bien-sûr que Jésus a existé...

La Bible, Dieu, Jésus de Nazareth, le christianisme, le catholicisme...enfin l'histoire des religions (plutôt de MA religion) m'intéresse et m'interpelle depuis plus d'une décennie. Je dirais plus dans un cadre historique, sociale, artistique que de démarche personnelle de spiritualité.

Il y a des gens qui ne comprennent pas comment on peut être athée et croire en la réalité historique de Jésus de Nazareth. J'ai déjà écrit sur ce pseudo-paradoxe dans ce blogue

Mais là, les recherches archéologiques récentes viennent confirmer de façon encore plus certaines la réalité historique de Jésus.

J'ai terminé il y environ un mois, un fascinant ouvrage intitulé "Jésus, compléments d'enquête" et rédigé par dix spécialistes -- historiens, biblistes et exégètes -- de réputation internationale.

Avec les connaissances que nous avons en 2007, le constat est assez clair comme l'écrit le théologien Daniel Marguerat . «Nous n'en sommes plus aujourd'hui, précise-t-il, à nous demander si Jésus a existé ou non. La multiplicité des sources documentaires le concernant et leur précocité font de lui le personnage historique le mieux attesté de toute l'Antiquité. Aussi, ajoute-t-il, mettre en doute son existence relève de la sottise.» Cela réglé, une question, néanmoins, demeure: «Fut-il ce que les évangiles disent de lui?» Pour y répondre, les chercheurs doivent donc faire la part de ce qui relève de la foi et de ce qui relève des faits dans les témoignages disponibles et scruter «l'obscurité pour deviner qui il fut et comment il apparut à ses contemporains».

On redécouvre, aujourd'hui, sa pleine judaïté et son inscription dans la société et les débats de son époque. Marguerat, par exemple, affirme que Jésus n'a jamais rompu avec le judaïsme, mais que la radicalité de son message (l'amour d'autrui avant la Loi), sa revendication d'une autorité non dérivée («il parle au nom de Dieu») et le sentiment d'urgence de l'expérience de Dieu qu'il professe ont suscité de violentes résistances. «L'action de Jésus, explique Marguerat, visait à réformer la foi d'Israël, entreprise à laquelle les autorités religieuses de l'époque se sont opposées. C'est à l'échec de cette réforme que le christianisme doit sa naissance.»

Certains croyants craignent parfois que la recherche historique de type scientifique concernant le Jésus historique n'ébranle les fondements de la foi. Marguerat leur donne tort. «Le travail historien, explique-t-il avec raison, n'asphyxie pas la croyance; il participe à son intelligence et à sa structuration, et ce n'est pas un mince service qu'il lui rend.» Le credo de l'incarnation, c'est la grandeur du christianisme, «nous assigne à composer une image de l'homme Jésus». La foi, bien sûr, permet l'interprétation des faits, «mais elle se déconsidère si elle se réfugie dans l'infantilisme de l'ignorance en refusant de prendre en compte les résultats du labeur des historiens».


Jésus a fort probablement existé. Était-il le fils de Dieu? Ça, c'est une toute autre question...


*** Jésus, compléments d'enquête Préface de Daniel Marguerat Bayard/ Le Monde de la Bible, 160 pages

1 commentaire:

ANNICK GAUVREAU a dit...

On dit que le hasard fait bien les choses. J’ai abouti sur votre blogue par le biais d’un autre. Je m’apprêtais à publier sur le mien une œuvre que j’ai réalisé en 2004 ‘‘L’œil de Dieu’’ et à inscrire comme titre ‘’Qui est-il?’’. Mon atterrissage chez vous m’a fait sourire. S’agissait-il d’une de ces coïncidences que certains nomment Hasard de Dieu? J’ai pris deux jours de réflexion pour vous écrire, un pour juger de la nécessité du geste, l’autre pour publier l’œuvre en question.

Je n’ai pas eu d’éducation religieuse, bien que je sois venue au monde au Québec en 1954 et que j’y vis depuis. Mes parents étaient athées et j’ai fait mes études dans des collèges privés laïques. J’ai été imprégnée tout de même du vent catholique qui soufflait alors. Ne subissant pas l’endoctrinement religieux de l’époque, je n’avais comme enfant qu’une vue très positive de l’église. Mes tantes m’emmenaient parfois avec elles. Chaque visite était pour moi remplit d’exotisme et d'intériorité. Poèmes en latin et chants se succédaient avec un rythme et un ordre qui me laissait calme et sereine à l’intérieur de ce magnifique bâtiment digne d’un château de roi, murs ornés d’or et anges peints. D’ailleurs il était peuplé de statues romanesques qui enflammaient mon imaginaire. À Noël malgré ses convictions, ma mère m’amenait voir la crèche où trônait un magnifique petit ange en plâtre qui secouait la tête en guise de merci quand on mettait des sous dans son sac. J’ai toujours eu un faible pour l’art religieux, pour les croix de chemin en particulier. En vieillissant, j’ai eu accès à d’autres expressions religieuses et je m’y suis intéressée également. Qu’il s’agisse du Christ, du bouddha ou d’autres, je reste fasciné. J’aime le sacré et j’y goûte par les sens. Je ne cherche pas principalement à comprendre et à expliquer mais je me place en mode réception pour ressentir ce qu’il y a de spirituel, au sens lumineux. Que la source soit divine ou humaine m’importe moins que le beau qui s’en dégage. Je suis indépendante de toutes confessions religieuses et je garde en mémoire toutes les misères que ces religions ont engendrées, je suis suffisamment éveillée pour ça. Mais j’ai choisi dans ma vie en générale de mettre mes yeux de petite fille le plus souvent possible, le beau engendrant le beau. J’ai d’ailleurs illustré l’œil de Dieu de l’enfance québécoise passée par un œil féminin qui fait de beaux clins d’œil, question de perception culturelle. À vous de voir http://www.annickgauvreau.com/2007/12/qui-est-il.html

Je reviendrai vous visiter pour exercer mon rationnel qui est ma foi aussi nécessaire et utile par moment que mes sens.

Merci à l’ancien et au moderne!