dimanche, octobre 14, 2007

Mexico, une ville insensée

J'aime les grandes villes plus que tout! La campagne bucolique, les montagnes enneigées, les plages ensoleillées ou les vastes paysages forestiers ont peu de grâce à mes yeux à côté de l'énergie des grandes villes. Le bonheur de la vie m'a permis d'en visiter plusieurs.

Je constate avec le temps que j'ai un faible aussi pour les villes insensées. Celles dont le rêve n'est pas celui de la grâce des villes canons que sont NY-Paris-Londres. En général j'aime ces villes occidentales ou influencées par l'Occident mais où l'on y sent le souffle de la folie urbaine; une façon d'être unique. Jusqu'ici je n'avais rencontré (et par la suite continué un rapport fantasmé) que trois villes insensées : Rome (pour l'anarchie toute romaine), Istanbul (pour son rapport occident-orient) et Las Vegas (pour sa démesure kitsch). Bien-sûr pour des raisons fort différentes, mais n'empêche que je ressens le même état de bien-être quand je me retrouve dans ces trois lieux de folie urbaine.

Et maintenant, je rajoute une autre grande ville à ma propre short list intime de villes insensées: Mexico (je viens d'y passer la semaine).

Tout y est incroyable et démesuré. Aujourd'hui, Mexico serait la ville la plus peuplée du monde avec 25 millions d'habitants. La croissance de la ville a littéralement explosé depuis les années 1970, déplaçant son aéroport en plein centre-ville. D'ailleurs le premier choc est dans l'avion à l'atterrissage, on descend pendant 15 minutes en survolant une ville qui semble infinie. La ville s'étend au rythme du flux des nouveaux arrivants (30 000 par mois). Les services de l'urbanisme, qui doivent bien fournir des plans de la ville, en sont réduits à affréter chaque année un avion pour photographier les nouveaux quartiers qui sortent de terre, parfois en quelques jours. Imaginez la gestion urbaine et la pollution!




Mais vamos pour les côtés incontrôlables de Mexico. 25 millions d'habitants avec une grande concentration de jeunes... ça déplace une ville. Dans la même soirée à Mexico:

1) J'ai assisté à une quasi-émeute à Mutek-Mexico parce que l'on ne pouvait admettre tout le lign up qui voulait regarder l'installation sonore des montréalais Skoltz Kolgen. La police à du intervenir...les mexicains voulaient rentrer!

2) Je suis allé par la suite à un vernissage d'artistes argentins qui présentaient dans une galerie "In" du quartier chic de Roma, leur travail dans la mouvance "PictoPlasma"-- elle-même inspirée des personnages de dessins animés japonais. Foule incroyable de jeunes branchés. Impossible de rentrer si je n'avais pas connu des amis des artistes. D'ailleurs pas mal le fun comme expo., un autre univers culturel complètement.

3) Avant de retourner aux derniers artistes de Mutek-Mexico (pas mal tard...), je me suis retrouvé dans un bar dansing-électro-mexicain avec plein de monde, c'était fou. Supers DJs en plus.

Énergie latine mêlée avec un bouillonnement culturel urbain unique...Oui! Mexico...MexiiiIIIcccoooo...

1 commentaire:

El Catalan a dit...

Je partage tout a fait tes impressions, Mexico est une ville imprévisible, belle et étonnante par sa créativité anarchique.

J' ai aussi adore cette ville qui a tout d' un pays : ses gens, son urbanisme, son histoire, ses edifices construits sur les ruines d' une ville deja la plus peuplée du monde lors de sa destruction et colonisation.
J' aurais aime tout comme toi être présent lors du Mutek et pouvoir profiter de cette euphorie festive et incontrôlée.

Welcome To Chilangoland..!