lundi, août 13, 2007

Fiston, finalement c'est quoi l'art contemporain?

Bon Fiston,

Suite à mon billet sur la nouvelle oeuvre (Jessica Auer - Las Vegas) qui trône dans notre salle-à-manger, je t'ai promis de t'expliquer en quoi cette oeuvre est de l'art contemporain et par ricochet, résumer ma définition toute personnelle de l'art contemporain.

En gros, Fiston, l'art contemporain invente des pratiques, explore des nouveaux territoires ou réinvente des formules déjà éprouvées. Bref, il se repositionne en permanence.

Mais, je dirais que la notion la plus importante pour mesurer la pertinence d'une démarche (d'une oeuvre) en art contemporain, la justesse d'un travail et la qualité d'une expérience se résume en un seul point: le lien avec l'histoire de l'art occidental.

L'art pose toujours les mêmes questions, Fiston: Qui sommes-nous? Dans quel monde vivons-nous? Où allons-nous? Les artistes expriment différemment ces interrogations selon l'époque, le contexte, l'état des connaissances, les valeurs du moment, etc. Et l'histoire de l'art (qui peut être toute récente) constitue la chambre d'écho de ces démarches artistiques.

Un dessein d'un jeune enfant, peut être magnifique, nous toucher, mais ce ne sera de l'art puisqu'il n'établit pas de rapport avec nous et avec l'histoire de l'art, tout simplement. Il s'agit d'un beau dessein.

Évidemment, dans un monde idéal, il faudrait comprendre un peu les clés de cette riche histoire de l'art (surtout celle du dernier siècle), chaotique et bouillante saga des formes pour porter un jugement. Marcel Duchamp, disait qu’une oeuvre d’art, c’est 50% l’œuvre et 50% le regardeur

Et il avait raison. On doit être ouvert et avoir un minimum de culture pour apprécier à sa juste valeur une oeuvre.

Toutefois, Fiston, ne t'en fais fait pas trop avec les définitions et les concepts. En résumé: va voir des oeuvres, visites des galeries et, quand tu le voudras, on pourra en discuter ensemble sur notre chic balcon du Plateau...Tu verras discuter du Beau, de l'art...c'est très agréable.

NB L'oeuvre est de Mrzyk/Moriceau (2005)

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