samedi, juillet 07, 2007

De rares bronzes antiques exposés à Montréal!!

L'Ancien et le modenre ne peut qu'être heureux et, par le fait même, souligner ici le passage au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) (jusqu'au 2 décembre) des célèbres bronzes dorés de Cartoceto di Pergola, exposés pour la première fois hors d'Italie. Nous serons donc les premiers à pouvoir admirer les rares bronzes de cette ampleur qui nous soient parvenus de la Rome antique.

Ce grand groupe de sculptures d'une facture exceptionnelle, constitué de deux cavaliers et de deux femmes nobles, a été découvert par hasard en 1946 par deux agriculteurs dans la petite localité de Cartoceto di Pergola, dans la région des Marches. Enfouis dans une fosse pour une raison inconnue, ils ont ainsi échappé aux fonderies, où la plupart des bronzes romains ont abouti au fil des siècles, ce qui explique leur si grande rareté.

«Ce sont les seuls bronzes dorés qui subsistent de l'époque romaine. Des fragments sont parfois retrouvés, mais la plupart de ces statues ont été fondues au fil des ans pour faire des canons ou des cloches d'église», a expliqué au Devoir le Dr Paolo Quiri, archéologue pour la Suprintendenza archeologica pour les Marches à Ancona.

Uniques dans le monde entier, les "Bronzes Dorés de Cartoceto di Pergola" sont le seul groupe de statues en bronze doré qui provient de la Rome antique dont on peut encore admirer la beauté. Il s'agit d'œuvres de très haute qualité artistique, composées, à l'origine, de deux figures féminines voilées et de deux chevaliers en uniforme d'officier haut gradé sur des chevaux richement décorés. Selon une théorie récente, les "Bronzes Dorés" pourraient représenter les membres d'une importante et noble famille vivant dans les environs du territoire de la Région des Marches.

Les bronzes de Cartoceto ont malgré tout subi les avaries du temps et de l'homme, car ils ont été retrouvés en milliers de pièces sous terre, après avoir été fracassés à coup de masse par ceux qui les ont enterrés.

Le style de vêtements des chevaliers et surtout leurs coiffures typiques du premier siècle avant J.-C. ont permis de dater les statues de 50 à 20 ans avant notre ère, entre le règne de César et
celui d'Auguste.

Source: Le Devoir

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