vendredi, février 09, 2007

J'erre avec Max Gallo

Dans quel état j'erre...

Je reviens d'un souper bien arrosé avec des amis et je n'arrive pas à m'y retrouver. Je cherche sur les rayons de ma bibliothèque, LE livre dont, tout éveillé au milieu d'une nuit brumeuse, pleine d'alcool et sans lune, je ressentirais l'impérieux besoin de feuilleter les pages habitées par la passion de la lecture. Je cherche chez moi ce livre plein de désirs puérils. Où est-il dites-moi?

Se serait-il glissé entre deux tomes des Antiquités romaines de Denys d'Halicarnasse? Ou entre le dernier Michael Crichton et le vif commentaire de Jean Irigoin sur la transmission des textes grecs? Ou bien derrière mon édition du journal de Jean-Pierre Guay (écrivain québécois frustré mais à la prose magnifique) en 7 volumes? À moins qu'il ne se dissimule sous cette merveille de typographie, les oeuvres complètes d'Honoré de Balzac que je peux admirer dans mon salon soit 20 000 pages de textes en 15 volumes à la jaquette de cuir noir, publiées en 1964, et prouvant que l'on travaillait plus joliment avec des caractères en plomb qu'avec Word...

Je cherchais trop loin, les livres de Max Gallo étaient juste à côté.

Max Gallo est un écrivain et politicien français d'une culture indicible. On parle d'un phénomène Max Gallo, auteur de 100 livres, soit plus de 50 000 pages imprimées avec des ventes incroyables. Aucun écrivain occidental n'a jamais produit une telle œuvre (à part Alexandre Dumas et Victor Hugo). Rigueur, voilà un mot qui défini bien cet homme qui est debout chaque jour que Dieu fait à 4h du matin, tel un moine - non pas pour communier dans la prière du jour qui se lève - mais pour s’astreindre à écrire, encore et toujours.

Il a inventé un genre littéraire, vivant et rigoureux, historique mais plongé dans les réalités contemporaines. Et cette influence dépasse les frontières francophones: le journal italien Il Giorno a traduit et distribué le seul Cesar Imperator à 1 million d'exemplaires!

Mais moi je m'en fiche du succès de Max Gallo; cette nuit je serai bien, seul avec lui et son dernier tome (le 5e) de son cycle "Les Romains" Constantin le Grand, L'Empire du Christ. Grâce à Max Gallo, j'ai enfin fini d'errer.

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